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À Faux-la-Montagne, les enfants apprennent à réagir face à la violence grâce à un atelier
Eux aussi ont le droit de dire non et de se protéger. Un atelier de défense était organisé pour les enfants à Faux-la-Montagne, en Creuse. Il s'agit du même genre d'atelier que les stages de self-défense pour les femmes, mais à destination des élèves de primaire.

On connaissait les stages de self-défense pour les femmes qui se développent un peu partout en France. Mais il existe le même type de stage pour les enfants. L'un d'entre eux était organisé ce mercredi à Faux-la-Montagne, en Creuse. Un atelier à destination des élèves d'écoles primaires, entre 5 et 11 ans. Le but, c'est de leur apprendre à réagir dans certaines situations de danger et de violence, même en cas de tentative d'agression sexuelle, et de donner aux enfants des clefs pour se protéger.
Faire la différence entre une situation normale et une autre qui ne l'est pas
L'atelier, basé sur de la mise en situation, était complet. 25 enfants avaient fait de déplacement et ont écouté Louise Chappa pendant deux heures et demi. "L'idée, c'est qu'ils arrivent à faire la différence entre une situation normale, et une autre qui ne l'est pas", explique cette institutrice de Seine-Saint-Denis. Elle donne des cours de self-défense pour les femmes dans l'association Felis (Femmes et enfants libres) et c'est la cinquième fois qu'elle organise ces ateliers de défense pour les enfants, en s'inspirant d'une méthode inventée par une association américaine. "Bien sûr, on n'apprend pas la même chose aux femmes et petits."
Le chat et la souris deviennent synonymes d'agresseur et d'agressé. "Quand les souris voient un chat, qu'est-ce que ça leur fait en elles ? Elles ont peur oui !", fait deviner la bénévole. "Dans leurs corps, ça dit "Non", et bien avec vous c'est un peu pareil. Quand ça ne va pas et que quelque chose vous met mal à l'aise, il faut le dire ce "Non".
"Le but ce n'est pas qu'il sache mettre des coups de pied et des coups de poing" - Fanny, maman d'un des enfants de l'atelier.
Dans la salle polyvalente, de petites affichettes sont accrochées aux murs. "Celle-là dit : Mon corps, c'est comme une alarme à incendie, c'est un système d'alerte et il faut l'écouter", détaille Quentin, bénévole dans l'une des associations qui a organisé cet atelier de défense. "Et puis se mettre en sécurité passe aussi par la réaction physique à une intimidation." Comme par exemple donner un coup de coude ou mettre un coup de pied aussi fort que dans un ballon de foot.
Mais pour les parents, ce n'est pas le plus important. "Pour moi, le but ce n'est pas qu'il sache mettre des coups de pied et des coups de poing", confie Fanny, qui a inscrit son fils de 5 ans à l'atelier. "C'est au contraire qu'il puisse identifier l'agressivité pour pouvoir y répondre de façon non-agressive." Devant le succès de l'atelier et les nombreuses demandes des parents, les associations et le collectif qui l'organise devraient prochainement proposer de nouvelles dates.