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Après l'annulation d'un débat à Bordeaux, Jean-Michel Blanquer dénonce "une sorte de nouveau maccarthysme"
Le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a dénoncé ce mercredi "une sorte de nouveau maccarthysme" après l'annulation la semaine dernière à Bordeaux, d'une conférence-débat avec la philosophe Sylviane Agacinski, opposante à la PMA pour toutes les femmes et à la GPA.

Le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a pris la parole devant le Sénat ce mercredi pour dénoncer "une sorte de nouveau maccarthysme" après l'annulation par l'Université Montaigne de Bordeaux de cette conférence-débat, prévue le 24 octobre dernier, sur le thème "l'être humain à l'époque de sa reproductibilité technique". Parmi les intervenants, la philosophe Sylviane Agacinski, opposante à la PMA pour toutes les femmes et à la GPA.
"On veut s'attaquer à la liberté d'expression"
L'université de Bordeaux avait justifié l'annulation en expliquant que "des groupes ont décidé d'empêcher la tenue d'un échange légitime et évidemment contradictoire sur ces questions d'ordre éthique et juridique dans le contexte des débats actuels sur la PMA et la GPA". Selon Jean-Michel Blanquer, "ce qui s'est passé à Bordeaux est absolument inacceptable, et ça doit nous alerter car ce n'est pas un mouvement spécifiquement français, c'est une sorte de nouveau maccarthysme qui fait que l'on veut s'attaquer à la liberté d'expression. Chacun sait que ce que veut défendre madame Agacinski ne correspond pas aux positions du gouvernement. Mais c'est notre honneur, et c'est ce qu'a fait Marlène Schiappa que de dire, que bien entendu, nous ne sommes pas d'accord avec elle, mais nous serions prêts à nous battre pour qu'elle puisse s'exprimer".
Jean-Michel Blanquer a assuré qu'il y aurait une nouvelle conférence. "La ministre y veillera personnellement".
Début octobre, plusieurs organisations, dont "Riposte Trans", "Association des jeunes et étudiant-e-s LGBT de Bordeaux", "Solidaires étudiant-e-s", "Collectif étudiant-e-s anti-patriarcat" avaient dénoncé dans un communiqué une "tribune" offerte à une conférencière aux positions "réactionnaires, transphobes et homophobes". Ils avaient invité les étudiants à se mobiliser contre cette venue.