Au lycée Grand Air d'Arcachon les élèves parlent des attentats et évacuent le stress
De nombreux enseignants ont laissé leurs élèves s'exprimer ce lundi matin au sujet des attentats. C'était un souhait de la ministre de l'Éducation Nationale afin de libérer la parole et d'évacuer les angoisses. Illustration au lycée Grand Air d'Arcachon.

Une minute de silence a été observée dans toutes les écoles ce lundi à midi en mémoire des victimes des attentats de Paris. La ministre de l'Éducation, Najat Vallaud-Belkacem, avait également demandé aux enseignants de prendre un peu de temps pour évoquer les évènements avec les enfants. Objectif : recueillir la parole, évacuer les émotions et rassurer.
Ce type d'échanges et de débats avait déjà eu lieu suite aux attentats de janvier dernier. Au lycée Grand Air de nombreux profs ont laissé les enfants exprimer leurs peurs, leurs doutes et leur stupéfaction face à ces actes de terrorisme.
Le reportage devant les grilles du lycée Grand Air
On a passé deux heures à parler, à échanger. Ils ont beaucoup parlé. On se rend compte qu'à 16 ans ils disent des choses très intéressantes. Ils réagissent beaucoup et posent de nombreuses questions. C'est vraiment une génération qui est touchée.
— Cédric Labonélie, prof de sciences économiques
Guerre, État d'Urgence, massacre contre des innocents : les images et les mots resteront longtemps gravés dans la mémoire de ces lycéens et ils avaient besoin d'évacuer le stress.
Au début c'était difficile de parler. Chacun avait des avis différents mais au fond on était tous tristes. Pas mal d'élèves ont craqué. Ca fait du bien. On voyait pas du tout le monde comme ça.
- Maeva, élève de première