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Bourges : un dispositif spécial pour scolariser les enfants ukrainiens

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Plus de 200 Ukrainiens sont arrivés à Bourges ces dernières semaines. Il faut les loger, mais aussi scolariser les enfants. L'éducation nationale a donc mis en place un dispositif particulier sur la ville qui concentre le plus de réfugiés.

Une classe sas a été ouverte à l'école Paul Arnault de Bourges pour accueillir les jeunes ukrainiens Une classe sas a été ouverte à l'école Paul Arnault de Bourges pour accueillir les jeunes ukrainiens
Une classe sas a été ouverte à l'école Paul Arnault de Bourges pour accueillir les jeunes ukrainiens © Radio France - Michel Benoit

Les enfants de primaire sont regroupés durant les premiers jours dans une classe SAS pour évaluer leur niveau et leur donner les premières bases en français. Ils seront ensuite répartis dans différentes classes en fonction de leurs aptitudes. Pour l'instant, ils sont 7 élèves dans cette classe installée à l'école Paul Arnault de Bourges. 

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Deux enfants ukrainiens apprennent à reconstituer l'alphabet français, au tableau.
Deux enfants ukrainiens apprennent à reconstituer l'alphabet français, au tableau. © Radio France - Michel Benoit

Stéphan, Maksim, Jaroslaw... Ils ont de 8 à 11 ans et sont un peu perdus, sans leur alphabet cyrillique : " Effectivement, ils passent d'un alphabet à un autre " reconnait Pierre-Alain Chiffre, directeur académique dans le Cher. " Il y a une très grande plasticité des mains pour l'écriture, à cet âge-là, mais aussi du cerveau. Et le fait qu'ils aient été scolarisés antérieurement dans leur pays, favorise cette adaptabilité. "  Ils resteront une à deux semaines dans cette classe sas, le temps d'évaluer leur niveau : " On arrive quand même à se comprendre même si on n'a pas la même langue " explique Marion Prot, l'une des trois enseignantes dans le Cher, du centre académique de scolarisation des élèves nouvellement arrivés en France (CASENAF). " Il y a les gestes, les dessins, les étiquettes, les images. On commence par le B-A. BA pour les apprentissages. Là, ils apprennent, la lettre " a " tout simplement. Ils ont plutôt un bon niveau scolaire, mais c'est vrai que l'après-midi c'est plus difficile pour eux car en Ukraine, ils terminaient l'école à 14H."

Pierre-Alain Chiffre, directeur académique des services de l'éducation nationale dans le Cher
Pierre-Alain Chiffre, directeur académique des services de l'éducation nationale dans le Cher © Radio France - Michel Benoit

Selon leur niveau d'origine mais aussi en français, et en mathématiques, ces enfants intégreront ensuite une classe normale. Cette classe sas leur permet d'acquérir quelques bases : " Le premier échange, c'est de se présenter " détaille Valérie Gatillon, l'enseignante responsable de la classe. " Dire bonjour, donner son nom, son âge de manière à pouvoir se présenter lorsqu'ils arriveront dans une autre classe plus définitive.  Le but, c'est de leur faire acquérir l'alphabet français, les sons et tout le petit vocabulaire de la classe : le classeur, le crayon, et puis les consignes. On les sent très avides d'apprendre." Pour les collégiens et lycéens, c'est le CIO qui évaluera leur niveau avant les faire intégrer leur classe.

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