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Mobilisation pour que les enfants des familles de sans-papiers puissent manger dans les cantines de Perpignan
Des militants du Réseau Éducation sans Frontières se sont rassemblés devant la mairie de Perpignan ce mercredi. Ils réclament l'accès aux cantines de la ville pour les enfants des familles de sans-papiers. Ces enfants sont refoulés depuis la rentrée.

Les enfants des familles de sans-papiers sont-ils exclus des cantines de Perpignan ? Les militants du Réseau Éducation sans Frontières (RESF) se posent la question, depuis que certains élèves inscrits en maternelle et primaire ne sont pas acceptés dans les restaurants scolaires de la ville. Cela concerne 63 enfants de 47 familles. Une vingtaine de personnes s'est rassemblée ce mercredi devant la mairie de Perpignan.
La cantine, c'est un repas équilibré par jour
"Chaque année, c'est la même chose, déplore Maryse Martinez responsable du MRAP 66 (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples). C_es enfants doivent attendre des semaines, voire jusqu'aux vacances de Toussaint pour manger à la cantine_ !". Roger Hillel qui soutient les familles de sans-papiers depuis des années, ajoute :
"La cantine, c'est au moins un repas équilibré par jour, c'est vital pour ces familles qui n'ont plus rien."
Béah, 10 ans, est refoulé du restaurant scolaire depuis la rentrée. Sa famille arménienne est arrivée en France il y a trois ans, il est hébergé à une demi-heure à pied de son école. C'est la course à la mi-journée, surtout que sa mère, qui vient d'avoir un deuxième enfant, n'est pas forcément disponible. "C'était beaucoup mieux l'année dernière, raconte le garçon dans un français sans accent. Après les cours, je faisais un peu de lecture, j'allais manger, puis on jouait avant de retourner en classe."
La cantine, une chance supplémentaire de s'intégrer
Les enfants qui restent à l'école entre midi et deux, mangent sur place et bénéficient des activités périscolaires. Ils peuvent suivre différents ateliers. Quentin, animateur, témoigne : "C'est plus facile pour ces enfants de s'intégrer. Je me souviens d'une petite venue d'un pays de l'Est, qui ne parlait pas un mot de français. Au bout de trois mois, elle savait parfaitement s'exprimer."
Une délégation a été reçue en mairie de Perpignan. L'élue en charge des affaires scolaires, Nathalie Beaufils a rappelé les contraintes de ce service : "Nous devons accueillir plus de 5.700 enfants, c'est plus de la moitié des élèves, nos cantines sont saturées."
La mairie a mis en place des critères : les enfants dont les parents travaillent tous les deux, ou sont en formation professionnelle, ou encore qui présentent des problèmes de santé, sont prioritaires. "Puis les demandes sont étudiées au cas par cas. Quand le domicile, par exemple, est trop loin de l'école, on les accepte à la cantine."
Comme chaque année, la mairie de Perpignan s'est engagée à revoir sa copie. D'ici fin septembre, les 63 élèves de familles de sans-papiers seront accueillis dans les cantines de la ville. Pour la rentrée prochaine, les services devraient signer une convention avec RESF.
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