Clermont-Ferrand : le tour de force des 14 candidats au bac du micro-lycée de Riom
Sur les 14 candidats du micro-lycée Virlogeux de Riom, la moitié a décroché le fameux sésame mais ils ont tous atteint leur objectif : renouer avec leur scolarité et passer le bac.
C'est la fin du suspens pour les 12 628 candidats au bac auvergnats. En tout cas, ce vendredi 5 juillet était une journée particulière pour les premiers bacheliers du micro-lycée Virlogeux de Riom, une structure particulière pour les élèves en situation de décrochage. Sur les 14 candidats des sections STMG et ES, la moitié est admis du premier coup, mais "ils sont tous gagnants au final" explique Olivier Margot, coordonnateur et cofondateur du micro-lycée. "Ils ont tous fait l'année, mais certains avec des périodes d'absence parfois longues. On a une élève qui est venu passer les épreuves, mais elle est absente depuis janvier. Mais on a réussi à maintenir le contact téléphonique. _De toute façon, ils sont gagnants, parce qu'ils sont encore là_".
Pour Morgane et Louise terminales STMG et ES c'est l'explosion de joie. Elles ont réussi du premier coup. "J'y croyais pas", avoue Morgane, quand elle découvre ses notes. "Finalement c'est pas si mal !" Elle peut maintenant se consacrer à ses études. Elle est 11e sur la liste d'attente à l'ITSRA. Elle veut devenir assistante sociale en milieu carcéral. Louise, bachelière ES veut aussi devenir assistante sociale. Elle a décroché à cause de harcèlement. "Avec mon passé chaotique, je serai capable d'aider les gens à s'en sortir", explique-t-elle.
Le dispositif unique en Auvergne-Rhône-Alpes semble porter ses fruits. La vingtaine d'élèves réparties sur trois niveaux, première, seconde et terminale STMG et ES travaillent en petits groupes, chaque spécificité des élèves est pris en compte. "On fait un vrai travail de resocialisation aussi " explique Alain Cheraa, le proviseur du lycée Virlogeux. "On peut toujours faire mieux", avoue Olivier Margot, "l'année prochaine on amplifiera la période d'intégration qui permettra aux élèves et aux enseignants de mieux se connaître. On essaiera également de mieux s'adapter à ceux qui sont souvent absents pour des raisons de phobies ou autre. On a le projet de mettre en place de l'enseignement à distance, en plus des cours classiques."