Coronavirus : le CNED lance "Ma classe à la maison" pour suivre des cours à distance
Le CNED (Centre National d'Enseignement à Distance), basé à Poitiers, met à disposition la plateforme "Ma classe à la maison" pour les élèves et professeurs en quarantaine. Elle s'adresse à tous les niveaux de la grande section à la terminale, avec des exercices en autonomie et une classe virtuelle.
Comment continuer à suivre des cours quand on est obligé de rester chez soi en quarantaine pour cause de coronavirus ? Le CNED, dont le siège est situé à Poitiers, propose une plateforme gratuite à destination des élèves et des professeurs. "Ma classe à la maison" est réservée aux établissements fermés par précaution, comme dans l'Oise. Les élèves reçoivent directement une adresse internet de leur chef d'établissement et sont invités à se créer un compte sur la plateforme.
Un double volet d'enseignement
La plateforme se compose d'abord d'un parcours destiné aux élèves, avec des exercices et des leçons. En fonction de tests de niveau, chaque enfant peut réviser, approfondir ou découvrir de nouvelles notions sur quatre semaines, de la maternelle à la terminale. "Le programme scolaire retenu est celui du premier et du deuxième trimestre de chaque niveau", indique Michel Reverchon-Billot, directeur général du CNED. "Il n'y a aucune mauvaise surprise possible".
Les exercices sont calibrés de manière à être faits en une heure, en totale autonomie. Pour les élèves les plus jeunes (en maternelle, par exemple), la présence d'un accompagnant est indispensable.
D'autre part, la plateforme permet l'organisation de "classes virtuelles" : devant son écran, filmé ou par téléphone, un enseignant peut faire cours à ses élèves. L'espace est interactif : un clic pour lever la main et poser une question, un espace de discussion pour échanger avec le professeur. Les exercices et le tableau sont modifiables par tous. Ce dispositif est inédit pour le CNED : "on ne se substitue pas au professeur, précise Michel Reverchon-Billot. L'idée est de permettre de faire le lien et d'apporter un complément. C'est aux établissements de s'organiser pour aménager les classes virtuelles, peut-être en plus de leur environnement numérique de travail (ENT)".
Une plateforme déjà testée en Chine
Côté utilisateurs, il est possible d'accéder à "Ma classe à la maison" depuis un ordinateur, un smartphone ou une tablette, sans installer de logiciels au préalable. La plateforme est normalement capable de supporter 6 millions de connexions simultanées (pour 12 millions d'élèves français au total). De plus, les exercices et les cours sont disponibles au format .pdf et imprimables.
Michel Reverchon-Billot tient aussi à rassurer les professeurs : "Nous avons des tutoriels sur le fonctionnement des classes virtuelles, mais aussi sur l'enseignement à distance proprement dit." La plateforme est utilisée depuis le début du mois de février dans des lycées français en Chine, et n'a pas rencontré de problèmes majeurs. Depuis lundi, elle est aussi employée par les établissements dans l'Oise, l'un des foyers de l'épidémie.