Covid-19 : le SNES demande "en urgence" le passage en demi-jauge des collèges de l'Académie de Lille
Le syndicat d'enseignants du second degré SNES-FSU alerte sur la flambée de cas de Covid-19 dans les collèges de l'Académie de Lille. Plusieurs établissements, dont le collège de Marly, sont fermés. Le syndicat demande le passage en urgence à des effectifs en demi-classe, comme dans les lycées.
L'inquiétude des enseignants face à l'épidémie de coronavirus. Le syndicat du second degré SNES-FSU assure qu'il y a actuellement une flambée dans les collèges du Nord et du Pas-de-Calais, et demande, en urgence, le passage en demi-classes, pour éviter que la situation ne se dégrade encore.
"On observe, sur deux-trois jours, des flambées très brutales", constate Jean-François Caremel, secrétaire du SNES-FSU dans l'Académie de Lille, "ce qu'on n'avait pas avant les vacances d'hiver. Le problème, c'est que le rectorat ne communique pas. C'est l'abandon total".
Droit de retrait à Marly
Plusieurs établissements sont fermés, comme le collège Franklin à Lille, ou le collège Alphonse Terroir à Marly, dans le Valenciennois, qui a fermé ses portes ce mercredi matin. Selon le syndicat, il y avait 18 cas parmi les élèves, sept parmi les enseignants qui ont exercé leur droit de retrait, avant que l'éducation nationale ne décide de la fermeture pour une semaine.
Hélène Froment, professeure d'histoire-géographie au collège de Marly, représentante du SNES-FSU, a elle-même contracté la maladie. Elle regrette d'avoir dû en passer par le droit de retrait pour que les autorités réagissent : "Le problème, c'est que pendant ce temps-là, le virus a continué à circuler, des enfants ont été atteints, des enseignants aussi. J'entends le discours du ministre, qui dit qu'il faut laisser les établissements ouverts. Mais pas quand il y a un cluster ! Quand le virus se déclare de cette façon-là dans un établissement, le protocole sanitaire ne suffit plus".
Gestion au cas par cas du rectorat
"Je ne minimise pas la crainte des enseignants", répond Jean-Yves Bessol, directeur académique de l'Education nationale, "mais pour le moment, nous souhaitons gérer au cas par cas. La doctrine globale, c'est l'enseignement à tout prix. On préfère le faire en présentiel, et lorsque cette situation n'est plus possible, on regarde et on traite établissement par établissement".