Covid-19 à l'école : "Nous ne tiendrons pas longtemps", préviennent les maires franciliens
Alors que l'Education Nationale peine à trouver des professeurs remplaçants pour les écoles d'Ile-de-France, ce sont maintenants les employés municipaux qui viennent à manquer. Les mairies franciliennes sont démunies et se demandent comment tenir jusqu'au vacances d'avril.
Agents d'entretien, animateurs périscolaire, surveillants de cantine, Atsem (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles), ces personnels municipaux sont eux aussi touchés par la flambée du Covid en Île-de-France. Les arrêts maladie se multiplient dans les écoles franciliennes et en l'absence de ces éléments essentiels à la vie scolaire, certains maires sont contraints de fermer des établissements.
Ce mardi matin à Gonesse, l'école maternelle Benjamin Rabier restera portes closes. Une ATSEM est cas contact, impossible d'accueillir les élèves dans ces conditions estime le maire Jean-Pierre Blazy : "Le gouvernement oublie que l'essentiel de la vie à l'école est assuré par des employés municipaux". La semaine dernière il a dû fermer deux écoles et les cantines, faute de personnel. Ce maire socialiste se rallie à la présidente de région pour demander d'avancer les vacances de printemps de 15 jours.
Il faut fermer les écoles sans tergiverser
À Montreuil en Seine-Saint-Denis, le manque de personnel est tel que la mairie a récemment lancé un appel à tous les services pour venir prêter main forte dans les cantines, rapporte une employée. À Pantin, le maire à recruté dix animateurs à la rentrée, mais ce n'est plus suffisant, entre 10 et 15 % de ses agents municipaux sont absents, pour lui "il faut fermer les écoles sans tergiverser".