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Déconfinement : les directeurs d'écoles bretons veulent des précisions pour la rentrée
La rentrée des classes, c'est pour dans deux semaines, mais pour qui et dans quelles conditions ? Les directeurs d'école bretons sont toujours dans le flou. Certains estiment que la date du 11 mai ne pourra pas être tenue.

"On ne sait pas du tout où on va" : ce constat d'un directeur d'école qui préfère rester anonyme est visiblement partagé dans plusieurs établissements bretons. À deux semaines de la rentrée des classes théorique pour les élèves de grande section, CP et CM2, de nombreuses questions d'organisation restent en suspens. Les directeurs d'écoles espèrent y voir plus clair ce mardi avec la présentation du plan de déconfinement.
Difficile d'anticiper
Organiser le retour des élèves en respectant les recommandations sanitaires ne peut pas se faire en un claquement de doigts : pourtant, de nombreux directeurs d'école préfèrent avoir des précisions pour prévoir l'après 11 mai. "On attend le cadrage national, explique Antoine Gauchard, directeur d'école à Saint-Thegonnec et délégué du syndicat SNUipp-FSU. Si on commence à tout organiser et qu'il n'y a finalement pas de rentrée, ce sera beaucoup de travail pour pas grand chose. Et s'il y a une contamination de coronavirus dans notre école, notre responsabilité de directeur est engagée__".
Pierre Philippe, directeur de l'école privée Saint Raphaël-Saint Charles à Quimper, tente quand même de prévoir différentes options. "On réfléchit déjà avec les enseignants sur l'utilisation des locaux, le cheminement des élèves pour qu'ils se croisent le moins possible, l'attribution des sanitaires à certaines classes... énumère-t-il. Mais sur les gestes barrières ou le port du masque, on n'a aucune information". Certains commencent à faire des visioconférences avec les mairies pour imaginer les dispositifs de cantine, "mais on ne s'avance pas tant qu'il n'y a pas d'arbitrage précis, indique Antoine Gauchard. Si on doit faire manger les enfants dans les salles de classe, on ne sait pas comment il faudra désinfecter".
Garder le lien avec les parents
Avec la reprise des cours depuis ce lundi à la maison, les directeurs sont de nouveau sollicités par les parents qui s'inquiètent des modalités de la rentrée à l'école cette fois. "Une fois qu'on aura une organisation plus précise, on pourra interroger les parents pour savoir s'ils sont prêts à ramener leurs enfants, lance Antoine Gauchard. On ne peut pas leur demander tant qu'ils ne savent pas dans quelles conditions ça se fera".
Pour qu'on sache combien d'enfants reviennent en classe, il faut qu'on sache où on met les pieds !
"L'inquiétude des familles est surtout due au fait qu'il n'y a pas encore de mesures clairement indiquées, estime Pierre Philippe. "On est en lien avec nos parents d'élèves qui nous sollicitent, ajoute un directeur d'école publique, mais on peut juste leur dire qu'on ne sait pas. On a une proportion importante de parents qui ne veulent pas renvoyer les enfants en classe". Constat partagé par plusieurs de ses collègues. "On se doute bien que cette date du 11 mai, il y a de grandes probabilités qu'elle ne soit pas tenue__", conclut Antoine Gauchard.
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