Déconfinement : "il faut rouvrir les universités début janvier" demande le président de l' URCA à Reims
Les présidents d'université demandent au gouvernement la possibilité d'accueillir leurs étudiants, en présentiel, dès le début du mois de janvier avec une jauge de 50%. Ils redoutent que le décrochage et la désocialisation s'ajoute à la crise sanitaire
Ne pas ajouter une crise étudiante à la crise sanitaire. Guillaume Gellé, le président de l'université Reims Champagne-Ardenne et président de la commission formation et insertion professionnelle à la CPU ( Conférence des présidents d'université) se dit très inquiet des risques de décrochage et de désocialisation de certains étudiants. "Les plus fragiles, les premières années qui ont vécu une dernière année en lycée très chaotique avec le premier confinement et qui se retrouvent aujourd'hui encore en enseignement distanciel" s'inquiète Guillaume Gellé. C'est pourquoi, comme ses collègues, il demande que les universités puissent rouvrir dès le début du second semestre universitaire en janvier et non pas en février comme l'a dit Emmanuel Macron, mardi soir dans son intervention télévisée. Ouvrir les universités avec des jauges de 50% . "On sait faire "insiste Guillaume Gellé interrogé par France Bleu Champagne-Ardenne, "puisque c'est ainsi que le mois de septembre a démarré". Ce jeudi soir, sur France Info, la ministre de l' Enseignement Supérieur, Frédérique Vidal, précise que le gouvernement ne reviendra pas sur cette décision.
Prévenir le décrochage
Rouvrir les universités est une première solution. Accompagner les étudiants en est une seconde. Ainsi, le Premier ministre Jean Castex a repris une proposition de la Conférence des présidents d'universités, celle d'élargir la création de jobs étudiants. Embaucher des étudiants tuteurs pour la pédagogie, d'autres pour le suivi social des plus précaires. En tout ce sont près de 20 000 étudiants tuteurs qui seront "embauchés" par les universités, sur des contrats de quatre mois, de décembre à mars, à raison de 10 heures par semaine. Une réponse aussi à la raréfaction des petits boulots.
Près de 20 000 jobs étudiants, payés autour de 14 euros de l'heure
Le tuteur devra être au minimum de niveau troisième année. Ce dispositif s'ajoute à celui annoncé le 12 novembre avec l' embauche par les CROUS de 1600 étudiants. Ceux-là n'interviennent que dans les cités universitaires qui abritent à peine 10% de la population étudiante précise Guillaume Gellé.