Des collégiens de Sommières à l'ONU pour témoigner de leur combat contre le harcèlement
15 élèves de 4e et de 3e du collège Gaston Doumergue de Sommières (Gard) seront jeudi 18 avril à l'ONU à Genève pour présenter le dispositif qu'ils ont mis en place dans leur établissement pour lutter contre le harcèlement. Un dispositif unique en France.

Au départ de cette aventure, 10 élèves du collège Gaston Doumergue de Sommières, victimes ou témoins de harcèlement. Parce qu'ils ne veulent plus laisser faire, ils créent il y a deux ans, l'association UCH (Union contre le harcèlement) pour aider leurs camarades à sortir de l'isolement. Ils en parlent à une surveillante puis à la Conseillère Principale d'Education, tout de suite partante. Pour les former à recueillir la parole des victimes, elle fait appel à l'ONG Campus Education. Ils sont aujourd'hui quinze médiateurs à intervenir régulièrement dans la cour de récréation.
A l'origine de cette aventure, une dizaine d'élèves
La cour de récré délimitée en plusieurs "zones" en fonction de l'activité
Dans ce collège de 900 élèves, les récréations, c'étaient souvent compliqué. Les médiateurs ont souhaité que 4 "zones" soient créées pour permettre à chacun de choisir son activité, sans gêner les autres. Elles sont symbolisées par des panneaux de différentes couleurs. Bleu pour la zone calme, jaune pour courir et jouer, violette pour faire du sport et verte où on peut jardiner. Elodie Lacan, la CPE reconnait que depuis, le climat s'est apaisé. Ce système permet également de mieux repérer les élèves isolés et de les aider.
Elodie Lacan, la CPE du collège Gaston Doumergue
Un dispositif unique en son genre en France
C'est l'ONG Campus Education qui travaille avec l'ONU qui est à l'origine du déplacement à Genève. Jacky Pamart son représentant en est convaincu : " les enfants sont extrêmement inventifs, créatifs, ils ont une empathie qui est extrêmement forte parce qu'ils vivent ces situations là. Il faut montrer que les élèves prennent les choses en main et qu'il faut leur faire confiance."
"Il faut faire confiance aux enfants"
Jeudi 18 avril, les quinze médiateurs auront 5 heures pour convaincre les représentants des différents Etats membres de l'ONU du bien-fondé de leur démarche. Ils recevront également à cette occasion le Prix pour l'éducation à la paix.

