Des vacances studieuses pour une soixantaine d'écoliers indriens
Pendant ces vacances de printemps, une soixantaine d'écoliers de l'Indre sont inscrits aux stages réussite proposés par l'Education Nationale. Il s'agit d'aider des enfants en difficultés grâce au travail en petits groupes.
Ces jours-ci, l'école élementaire Jules Ferry, située dans le quartier Beaulieu à Châteauroux, est presque vide. Presque, car à l'étage, les deux salles de CM1 et CM2 grouillent d'activité. Dans chacune, un petit groupe d'élèves révisent leurs cours de mathématiques et de français. Ils sont volontaires, ce sont leurs professeurs qui leur ont proposé de participer à ce stage réussite. Ils passeront donc cinq matinées (quinze heures au total) à l'école d'ici la fin des vacances de printemps.
Plus de temps pour chaque enfant
Daïna, 11 ans, explique qu'elle a des difficultés et qu'elle veut progresser. Arrivé en France récemment, Ayman est là pour améliorer son français. Pour leur enseignant, Sébastien Chevalier, ce stage est l'occasion d'aborder son métier différemment : « _On ne travaille pas à six comme on travaillerait à 27_. L’atmosphère est beaucoup plus détendu, on a beaucoup plus de temps à consacrer à chaque enfant ». Sébastien profite d'être en petit comité pour proposer des activités tournées vers les arts ou le sport. Durant ce stage, il a par exemple préparé un travail autour de l'Inde et un autre sur la culture tzigane.
Pour Pierre-François Gachet, directeur académique des services de l'Education Nationale dans l'Indre (DASEN), le bénéfice de ces stages est immense : « _Les groupes sont limités à six enfants, ainsi ils ont un contact privilégié avec l’enseignant_. Les activités proposées ne sont pas sous la pression des programmes. Ce sont des révisions et des exercices permettant de réutiliser des compétences abordées par ailleurs. Ils n’ont pas tout à fait le sentiment d’être dans un moment de travail et c’est important pour eux ».
Une participation sur la base du volontariat
Pour ces vacances, dans les écoles primaires de l'Indre, une petite vingtaine d'enseignants se sont portés volontaires pour encadrer ces sessions de soutien aux élèves en difficulté. Interrogé sur ce nombre relativement faible, Pierre-François Gachet répond : « Bien entendu, s’il y en avait davantage, ce serait mieux. Mais l’année est très chargée pour tout le monde. Il y a des enseignants qui sont intéressés, qui se sentent disponibles, d’autres qui n’ont pas cette possibilité. Je ne porte aucun jugement ». Il ajoute que l'Education Nationale aurait les moyens d'accueillir plus d'enfants s'il le fallait.