Dordogne : vers un retour à la semaine de 4 jours à Périgueux ?
dimanche 11 mars 2018 à 17:38 Par Paul Barcelonne, France Bleu Périgord
Antoine Audi a envoyé un courrier aux 17 conseils d'écoles de toute la ville. Le maire de Périgueux privilégie cette solution face au coût de la prise en charge des temps d'activités périscolaires.
Périgueux, France
Antoine Audi n'en démord pas. Le maire de Périgueux plaide pour un retour, dans les écoles de sa ville, à la semaine de 4 jours. "Ce n'est pas un problème de doctrine, c'est une affaire complexe, avec des avis divergents" observe Antoine Audi. Son choix est d'abord financier : les temps d'activité périscolaires coûtent 200 000 euros par an à la ville de Périgueux, 350 000 euros sans les aides de l'Etat. "Si on maintient 4,5 jours sans avoir de visibilité sur les aides de l'Etat, il faudra que les contribuables prennent ça en charge". Le maire de Périgueux, Antoine Audi, estime également que la prise en charge d'enfants sous le régime de la garde partagée nécessite un retour à la semaine de 4 jours.
8 conseils d'école sur 11 sont contre !
Fort de ses arguments, Antoine Audi a envoyé un courrier aux 17 conseils d'école de toute la ville. Ces conseils d'école doivent maintenant se réunir et fournir un avis purement CONSULTATIF. Selon les informations de France Bleu Périgord, 11 conseils se sont déjà exprimés, 8 sont contre le retour à la semaine de 4 jours. "Ce n'est pas une question de passer en force, les textes m'autorisent à demander la dérogation" plaide Antoine Audi.
Un problème d'organisation pour les parents d'élèves ?
Mais les arguments du maire de Périgueux ne passent pas auprès de l'opposition municipale. "Cinq matinées de travail, c'est ce qu'il faut aux élèves, plus de temps avec les enseignants" estime Delphine Labails, conseillère municipale à Périgueux. Pour les associations de parents d'élèves, le bien-être des enfants doit prévaloir sur l'argument financier. Pour la FCPE, la problématique est aussi organisationnelle. "Est-ce qu'il y a beaucoup d'entreprises où l'on permet aux parents de rester chez eux pour garder les enfants ?" peste Martine Capot, la présidente de la FCPE, en Dordogne.