Education : entre 300 et 400 personnes dans la manifestation à Nancy
Réforme du baccalauréat, carte scolaire révisée, sélection à l'entrée de l'Université. Ces sujets d'inquiétude ont peu rassemblé, ce mardi 6 février 2018, à Nancy, dans le cadre de l'appel à manifester lancé par les syndicats d'enseignants.

Les manifestants se sont donnés rendez-vous, à Nancy, place Stanislas en début d'après-midi, avant un défilé en centre-ville. "On est très peu nombreux", commente une syndicaliste, un peu à l'écart du cortège, en liaison téléphonique avec un collègue parisien...
La réforme du baccalauréat inquiète des professeurs de lycée
Pour Brigitte Monticelli, professeur au collège Valcourt de Toul (Meurthe-et-Moselle), l'ambition du chef de l'Etat se trouve aujourd'hui déçue sur le terrain : "deux classes de moins, dans notre collège, cela veut dire six collègues qui sont obligés de trouver des compléments de service dans d'autres établissements".
Dans le cortège, vestes sombres et chemises claires, deux étudiants inscrits en première année de la faculté des Lettres s'inquiètent de la future sélection à l'entrée de l'Université qui, selon eux, risque de barrer la route à des futurs bacheliers des filières pro. "Moi-même, j'ai fait un bac pro commerce, et aujourd'hui je suis en anglais à la fac et je m'y sens bien", raconte l'un des jeunes manifestants.
L'Université est un droit social"
Un autre étudiant en Lettres, bière à la main - "il nous faut bien du carburant" dit-il -, estime que l'Université doit rester "une ouverture sur le monde pour les classes précaires : c'est un droit social, pas une porte sur un métier".
Pour d'autres, l'inquiétude première réside dans le projet de réforme du baccalauréat, encore à l'étude sur la base du rapport Mathiot. Cet enseignant de lycée redoute un "contrôle continu du bac qui ne serait pas anonyme".

Ce professeur des écoles regrette de devoir faire la classe à plus d'élèves aujourd'hui : "je travaille moins bien, c'est dommage".
"Et n'allez pas croire que les manifestants sont des syndiqués jamais contents", conclut un autre enseignant, sourire débonnaire et mains dans les poches, sur le chemin de la place Saint-Epvre.
Les syndicats lorrains de l'Éducation nationale ont revendiqué jusqu'à 450 manifestants au plus fort de cette manifestation à Nancy.
