En cas de reconfinement, ces élèves et parents de Poitiers souhaitent que les écoles restent ouvertes
Alors qu'un troisième confinement semble inéluctable, des écoliers poitevins et leurs parents expliquent pourquoi ils espèrent que les écoles restent ouvertes en cas de durcissement des restrictions.
Si Emmanuel Macron temporise la mise en place d'un nouveau confinement, c'est aussi pour étudier les différentes pistes possibles afin d'endiguer l'épidémie de Covid-19. Tandis que le Conseil scientifique préconise d'allonger les vacances de février, la question de l'ouverture ou non des écoles en cas de reconfinement est posée.
"J'espère bien que les écoles resteront ouvertes" - Sabrina, maman d'une petite Lola
Interrogée devant les grilles de l'école primaire Paul Blet de Poitiers, une jeune mère de famille souhaite que sa fille continue à aller en classe. "Déjà pour le bien des enfants, et puis aussi pour le bien des parents car si on est en télétravail, ça va être compliqué si ils ferment les écoles, et puis c'est compliqué aussi de faire les leçons à la place des professeurs !"
"Je préfère que l'école reste ouverte parce que nos parents ils ne parlent pas bien français donc moi quand je fais mes leçons, je dois aussi aider ma petite sœur donc ça m'empêche un peu de travailler" - Diana et Mané, en CE1 et CM2
Père de deux enfants, Nicolas s'inquiète toutefois des risques de contamination "parce que les enfants, ensuite, ils rentrent chez eux donc même si le virus n'est pas dangereux pour eux, ça peut l'être pour leurs parents ou même les enseignants".
"C'est pénible d'être à la maison, rester enfermé c'est nul, tu ne peux pas voir tes amis, je préfère rester à l'école pour voir les copains" - Anatole
Dilemme cornélien pour Fitouma, qui élève seule ses quatre enfants : "On les envoie à l'école, on a la peur au ventre et on ne les envoie pas, on ne sait pas comment suivre leur apprentissage, une maman c'est pas comme une maîtresse, donc je suis un peu désarmée".
Plus rassurée, Elodie, infirmière et mère de deux garçons, estime au contraire que "les normes sanitaires sont quand même très strictes et nos enfants sont en sécurité donc je ne suis pas inquiète par rapport à ça". Un point de vue que ne partagent pas certains enseignants qui défilaient justement ce mardi pour réclamer un protocole sanitaire plus poussé.