En congrès régional à Dijon, le syndicat Educ'action fait le point sur la réforme des rythmes scolaires
En septembre, c'était la deuxième rentrée depuis la généralisation des nouveaux rythmes scolaires en France. Pour le syndicat Educ'action, le bilan est très mitigé. Les enfants ne sont pas moins fatigués, et tous n'ont pas accès gratuitement aux activités périscolaires.

Jeudi et vendredi, Educ'action, la branche éducation de la CGT, tenait son congrès régional à Dijon. C'est l'occasion de faire le point sur la réforme des rythmes scolaires, rentrée en vigueur dans toute la France en septembre 2014. Le but de cette réforme, c'était de raccourcir les journées de classe pour que les élèves soient moins fatigués et donc plus concentrés en cours. Mais pour Jérôme Sinot, membre de la direction académique d'Educ'action, ça n'a pas vraiment marché. « Malheureusement, le problème de la fatigue n'a pas été résolu, puisque si effectivement le nombre d'heures de classe par jour a diminué, le temps en collectivité, et donc la surcharge de bruit et d'efforts pour les enfants, n'a pas diminué. »
L'idée, c'était aussi de permettre à tous les élèves d'avoir accès à des activités culturelles et sportives gratuitement après les cours. Mais là non plus, ce n'est pas vraiment le cas. « Une grande quantité de communes, partout en France, est revenue sur la gratuité à la rentrée 2015, soit directement en faisant payer, soit de façon un peu insidieuse, en déplaçant les activités intéressantes sur les temps périscolaires payants. Et surtout, on a vu une augmentation, dans certains endroits, de plus de 150 % du prix de ces Nap (nouvelles activités périscolaires) et de ces Tap (temps d'activités périscolaires). »