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Le gouvernement présente son nouveau système d'entrée à l'université, sans tirage au sort
Après l'échec du système Admission post-bac (APB), le gouvernement a dévoilé ce lundi matin les grandes lignes de son plan sur l'entrée à l'université. Il est question d'une meilleure orientation avant le choix, voire de l'imposition d'une mise à niveau.

Fini le tirage au sort et l'attribution d'une filière parfois contre les souhaits de l'étudiant : à compter de l'année prochaine, le système d'entrée à l'université va changer, après l'échec, cette année, de la plate-forme APB (admission post-bac), saturée, qui a privé plusieurs milliers d'étudiants d'affectation à la rentrée. Ce lundi, le Premier ministre Edouard Philippe, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal et le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer ont présenté leur plan pour l'entrée à l'université.
"Il existe des solutions plus humaines" que le tirage au sort, qui sera donc supprimé, a confirmé Edouard Philippe dès le début de cette conférence.
Le dernier mot au lycéen
Selon les informations de Franceinfo, le gouvernement, après avoir négocié avec les syndicats étudiants, a écarté la piste d'une sélection à l'entrée à l'université. "L'idée n'est pas de dire oui ou non comme dans les filières sélectives, mais de répondre plutôt oui ou 'oui mais'", expliquait la ministre dans un entretien paru dans l'Obs la semaine dernière.
"Entre la sélection brutale et le tirage au sort, il existe une palette de solutions beaucoup plus souples, beaucoup plus humaines (…) pour accompagner chaque étudiant, chaque lycéen vers la réussite", a détaillé Edouard Philippe qui explique que "dans la plupart des cas, l'université dira "oui" au choix du bachelier et dans certains cas, elle dira "oui, si", c'est à dire si le candidat accepte un parcours adapté qui lui permette de réussir dans la filière qu'il a choisie"
Concrètement, cela pourrait se traduire par la proposition au lycéen d'une remise à niveau si cela est nécessaire. Durant l'année de terminale, le lycéen formulerait une douzaine de vœux, et ses enseignants émettront un avis, avant que les demandes soient transmis aux universités concernées, qui donneront elles aussi toutes leur avis. Le lycéen gardera le dernier mot, mais pourra se voir obligé de passer par une remise à niveau s'il veut s'engager dans une filière pour laquelle il a des avis défavorables. En revanche, la forme de la remise à niveau reste à déterminer : on ne sait pas encore s'il s'agira de stages avant la rentrée, des modules supplémentaires, voire une année complète.
"Soit le lycéen dispose des compétences nécessaires pour suivre les cours auxquels il veut s'inscrire, soit certaines bases ne sont pas acquises et dans ce cas, nous pourrions lui proposer un accompagnement spécifique" (Frédérique Vidal)
Dès la terminale, "nous allons organiser dans les lycées deux semaines de l'orientation", a expliqué Jean-Michel Blanquer, la première en fin de premier trimestre et l'autre avant les vacances d'hiver. "Dès le premier conseil de classe (...), l'équipe éducative prend connaissance des intentions des lycéens et formule des conseils et des recommandations", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il y aurait un deuxième professeur principal nommé en terminale, chargé plus précisément de l'accompagnement des élèves vers le post-bac.
Cette réforme sera financée par un plan d'un milliard d'euros sur cinq ans, a précisé Frédérique Vidal.
Une forme de sélection ?
Pour l'Unef, "imposer des choses aux étudiants n'a jamais rien réglé". Mais le plus inquiétant, pour la présidente du mouvement Lilâ Le Bas, c'est le fait que certaines filière en grande tension puissent refuser des étudiants. "Cela voudrait dire que l'on intègre dans la loi une forme de sélection", dénonce-t-elle.
Les mesures qui seront précisées ce lundi matin seront intégrées dans la nouvelle plateforme d'inscription qui remplacera APB. Son ouverture pourrait donc avoir lieu un plus plus tard que les autres années, où elle débute autour du 20 janvier.
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