Grenoble : les professeurs d'EPS réclament la réouverture des gymnases
Alors que le gouvernement a interdit le sport en salle dans les établissements scolaires, une vingtaine de professeurs d'EPS venus d'Isère mais aussi de Savoie et Haute-Savoie ont manifesté ce mercredi après-midi devant le rectorat de Grenoble, à l'appel du syndicat SNEP-FSU.
Pour lutter contre la progression de l'épidémie de Covid-19, le gouvernement a pris la décision de suspendre toutes les activités sportives en intérieur dans les établissements scolaires, au moins jusqu'à fin janvier. Une mesure incomprise et fortement contestée par les professeurs d'EPS de l'académie de Grenoble qui se sont mobilisés ce mercredi après-midi devant le rectorat de la capitale des Alpes.
À l'appel du syndicat d'enseignants SNEP-FSU, une vingtaine de manifestants, venus d'Isère mais aussi de Savoie et Haute-Savoie, sont venus réclamer la réouverture des gymnases et la possibilité de donner des cours de sport en intérieur par demi-groupes, "pour lutter efficacement contre les contaminations sans priver les élèves d’un enseignement qui est un temps de respiration dans ce contexte pesant et anxiogène et qui contribue à leur santé", écrit dans un communiqué Alexandre Majewski, enseignant au collège Jean Ferrat de Salaise-sur-Sanne (Isère) et délégué syndical SNEP-FSU.
"On ressent de la frustration et de la colère" - Fabrice Mauberret, professeur d'EPS à Grenoble.
Fabrice Mauberret, professeur d'EPS à la cité scolaire Stendhal à Grenoble, exprime sa colère.
Fabrice Mauberret, 48 ans, est professeur d'EPS à la cité scolaire Stendhal dans le centre-ville de Grenoble. Il est venu montrer son mécontentement sous les fenêtres de la rectrice de Grenoble : "Jusqu'à présent, on appliquait le protocole sanitaire à la lettre mais là, on nous interdit d'utiliser notre outil de travail. Sans gymnase, on est complètement démuni. Donner cours à 8 heures du matin avec en ce moment des températures négatives semble très compliqué".
Au-delà de l'importance de poursuivre une activité sportive en cette période de crise sanitaire, "rien ne démontre que les cours d’EPS auraient été particulièrement des lieux de contamination", écrit encore Alexandre Majewski. "Le gouvernement stigmatise la discipline et quelque part la pointe du doigt", poursuit le délégué syndical. Une délégation de trois syndicalistes du SNEP-FSU a été reçue par la rectrice de l'académie de Grenoble.