Grève dans l'Education : à quoi s'attendre mardi en Occitanie ?
Le mouvement s'annonce suivi ce mardi 26 janvier. Six fédérations syndicales appellent les personnels de l'Education nationale à se mobiliser pour demander plus de moyens, et dénoncer la gestion de la crise sanitaire.
Des défilés sont organisés partout dans la région, ce mardi 26 janvier, par les syndicats de l'Education Nationale. À Toulouse, rendez-vous est donné sous l'Arche Marengo dès 9h30, avant une manifestation en ville. Manif aussi à 11h à Cahors, Foix et Auch, 14h à Albi, et 14h30 à Montauban.
Le mouvement pourrait être très suivi, sur l'ensemble de la région. L'appel est lancé par six organisations syndicales, qui représentent la majorité des enseignants. Le Snuipp-FSU, le premier syndicat du primaire, estime qu'un tiers des enseignants du premier degré seront en grève ce mardi. Ils demandent de meilleurs salaires, des moyens, et ils dénoncent aussi la gestion de la crise sanitaire. Les infirmières scolaires sont aussi en grève. Accaparées par le Covid, elles doivent souvent gérer des dépistages, au détriment de l'accompagnement des élèves, qui pour certains en ont bien besoin, niveau psychologique.
La carte scolaire en débat dans l'académie de Toulouse
Autre source de mobilisation : la carte scolaire dans l'académie de Toulouse. Les premières réunions pour les dotations à la rentrée de septembre ont débuté entre rectorat et syndicats d'enseignants.
Premier constat, le premier degré va perdre 2.250 élèves en septembre, et le secondaire va en gagner quasiment autant. Le ministère de l'Éducation nationale tâche donc d'adapter les moyens d'encadrement.
Dans le primaire, c'est le statu quo pour la plupart des départements de la région. Aucune suppression de poste, y compris dans les campagnes. Et puis le rectorat le réaffirme : il n'y aura aucune fermeture d'école rurale sans l'accord du maire de la commune. Mais comme souvent la Haute-Garonne fait exception, démographie oblige.
Le nombre d'élèves reste stable, mais le rectorat annonce la création de 50 postes, sans préciser toutefois les métiers concernés. Celà devrait permettre de dédoubler les classes de grande section maternelle, dans les REP+, les zones d'éducation prioritaire.
Pour le secondaire, c'est plus compliqué. Le nombre d'élèves augmente franchement en Haute-Garonne : +2,4%. Les moyens vont dans le même sens, avec la création de 120 postes équivalents temps plein. Mais pour y parvenir, on va dépouiller les autres départements de la région, y compris ceux qui gagnent des collégiens et lycéens.
Le Tarn-et-Garonne notamment, le Tarn et l'Ariège. Idem pour le Gers et le Lot, qui perdent les moyens en même temps qu'ils perdent les élèves. Département le plus touché : l'Aveyron, avec 35 équivalents temps plein en moins, à la rentrée de septembre.
Service minimum ou pas ?
Qui dit mouvement de grève dit solutions à trouver pour les parents d'élèves. A Toulouse, ça va être la débrouille. La loi prévoit bien un service minimum d'accueil dans les écoles, mais vu le contexte sanitaire, la mairie annonce qu'elle ne pourra pas l'organiser. Les parents doivent donc trouver une solution, si un enseignant est absent. En revanche, pour ceux qui ont cours, parce que le prof est là, la restauration scolaire sera assurée.
À Albi, malgré le Covid, ce service minimum est maintenu dans six écoles de la ville : Aubrac, Herriot, Lapérouse Carpantier, Mazicou, Nougaro et Rochegude. "Un service réservé aux enfants dont l'enseignant est gréviste et dont les parents n'ont pas d'autre solution de garde" précise la mairie. Accueil à partir de 7h30, jusqu'à 18h30.
Service minimum aussi en Ariège, à Pamiers. "Les agents de la ville seront présents" indique la mairie, qui précise que la grève n'impactera que l'école Gabriel-Fauré.