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Harcèlement scolaire : les élèves s'entraident au collège Fernand Puech de Laval
Depuis la rentrée, le collège Fernand Puech de Laval est intervenu plusieurs fois auprès des élèves pour les sensibiliser au harcèlement scolaire. Mais les adolescents préfèrent parfois en parler à des jeunes de leur âge, alors la direction mise sur ces échanges entre élèves.

Le problème persiste, malgré les années : un quart des parents d'élèves a au moins un enfant qui a déjà été victime de harcèlement scolaire, selon le baromètre annuel de la PEEP (fédération de parents d'élèves dans l'enseignement public) publié début octobre.
Près de 70 % des parents interrogés estiment même que la réponse du corps enseignant reste insuffisante. Certains établissements organisent pourtant des actions de sensibilisation contre le harcèlement et le cyberharcèlement, comme le collège Fernand Puech de Laval. Le 1er octobre, une classe de quatrième et une autre de troisième avaient rencontré Jonathan Destin, ancienne victime de harcèlement qui avait fini par tenter de suicider en 2011.
Malgré la sensibilisation, le collège est parfois impuissant
Déjà, à la rentrée, la Conseillère Principale d'Education (CPE) était intervenue dans plusieurs classes du collège pour alerter sur des cas d'agressions d'élèves de sixième dans d'autres établissements. Notamment dans la classe de troisième de Clara, 14 ans. A la sortie du collège, mercredi 20 octobre, elle raconte avoir déjà été confrontée à un cas de harcèlement l'année dernière. Mais cette initiative l'a quand même aidé :
On fait beaucoup plus attention aux gens plus solitaires, voire même à des élèves de sixième qui se font bousculer. On regarde ça avec plus d'attention grâce à cette intervention.
Malgré une certaine vigilance des élèves envers les autres élèves, ils ne racontent pas toujours ces harcèlements à la direction du collège Fernand Puech. En quatrième, Laila, 14 ans, a elle-même été harcelée, mais elle refusé d'en parler à sa CPE.
On en parle plus à nos amis, on n'ose pas aller en parler à des adultes, justement parce que ce sont des adultes. Mais ça peut aussi être utile : notre amie peut aller voir la CPE, l'assistante sociale ou l'infirmière à notre place, si on n'ose pas y aller.
Les adultes dépendent aussi des enfants
Même les parents d'élèves savent que les actions du collège ne suffisent pas. Manon, 33 ans, vient chercher son fils à la sortie du collège. Elle applaudit les actions de la CPE sur le harcèlement, mais elle reconnait qu'il est parfois plus utile d'échanger avec les autres enfants :
C'est arrivé à l'une de mes collègues : sa fille s'est fait harcelée mais c'est en discutant avec son autre fille qu'elle a eu des doutes. Mais c'est très compliqué de trouver les bons mots et les bons moments pour qu'ils se confient.
Le collège mise donc sur des échanges entre adolescents, pour être encore plus efficace : sur la base du volontariat, des adolescents en classe de troisième préparent actuellement un échange auprès des élèves de sixièmes, notamment sur leur propre expérience des réseaux sociaux et du cyberharcèlement.
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