Indre-et-Loire : "pour une photocopie, on reste chez nous Mr Blanquer" explique un syndicat enseignant
La FSU-Snuipp 37 conteste les propos de Jean-Michel Blanquer sur la possibilité offerte aux familles de venir chercher à l'école des photocopies afin d'assurer la continuité pédagogique. Le syndicat parle d'un discours totalement incohérent.
Dans un communiqué cinglant, la FSU-Snuipp37 explique qu'elle n'appelle pas à rejoindre les écoles, et donc à suivre la consigne affichée par le ministre de l'Education Nationale, Jean-Michel Blanquer. Même si le syndicat constate une inégalité entre les familles qui disposent ou pas d'outils numériques et informatiques, il rappelle que "le ministre de la Santé, le Premier Ministre, le Président de la République, le directeur de la Santé Publique, la presse et les réseaux sociaux et surtout les équipes médicales engagées dans les soins relaient de nombreux appels à rester chez soi. À contre-courant de toutes ces injonctions, le ministre de l’Éducation nationale déclarait samedi sur BFMTV que venir à l’école chercher des photocopies est un motif familial impérieux". Le syndicat enseignant s'étonne d'une possibilité laissée aux directeurs et directrices d'école pour donner un autorisation officielle de déplacement durant la confinement ? La FSU-SNUipp dit non, estimant cette proposition peu sérieuse.
Comment nous sentirions-nous si nous apprenions dans quelques jours que (...) nous avons favorisé la circulation du virus, entraînant d’éventuelles complications graves, voire mortelles ?
"Comment nous sentirions-nous si nous apprenions dans quelques jours que pour assurer une continuité qui n’a de pédagogique que le nom (sommes nous en capacité de faire apprendre quoi que ce soit en ce moment, au niveau pédagogique autant que technologique ?), nous avons favorisé la circulation du virus, entraînant d’éventuelles complications graves, voire mortelles ?" s'interroge le syndicat.
"Depuis une semaine", estime le syndicat, "les enseignant(e)s font le maximum pour être en contact sous des formes variées avec leurs élèves ; mail, téléphone personnel, individualisations... Sans doute, ont-ils/elles un lien avec près de 100% d'entre eux. Le contexte ne permet malheureusement pas de faire plus !"