- Accueil
- Nouvelle-Aquitaine
- Landes
- Infos
- Éducation
- Landes : les maires attachés aux écoles de village alors qu'un nouveau rapport parlementaire préconise des regroupements
Landes : les maires attachés aux écoles de village alors qu'un nouveau rapport parlementaire préconise des regroupements
Le débat sur l'avenir des écoles rurales est relancé par un rapport parlementaire d'une députée LREM de l'Oise. Agnès Thill considère que le modèle "une commune, une école" a vécu et qu'il faudrait plutôt regrouper les écoles en zone rurale. Dans les Landes, beaucoup d'élus refusent cette logique.

Un nouveau rapport parlementaire repose la question de l'avenir des écoles rurales en France. Dans son travail sur l'enseignement scolaire, mené dans le cadre de du projet de loi de finances 2019, la députée LREM de l'Oise, Agnès Thill , estime que le modèle « une commune, une école » hérité de la IIIème République n’est plus adapté aujourd'hui à la répartition de la population.
Selon la députée, face à la baisse du nombre d'élèves, il faut encourager les regroupement d'écoles sur un seul site, donc dans une seule commune où il y aurait tous les niveaux de la maternelle au CM2. Cela porte même un nom dans le milieu de l'Education : on appelle ça un Regroupement Pédagogique Intercommunal concentré.
Mais dans les Landes aujourd'hui, on est plutôt opposé à cette logique de concentration des moyens : les élus essaient plutôt de maintenir les écoles dans les villages. Pour preuve : pratiquement huit communes landaises sur dix ont au moins une école aujourd'hui, 260 sur 330 précisément.
Une grosse partie des écoles rurales landaises sont regroupées en RPI, les Regroupements Pédagogiques Intercommunaux, il y en a 58 dans le département, mais au lieu de concentrer les moyens, de regrouper tous les niveaux d'enseignement sur un même site, pour créer une sorte de pôle scolaire rural, ils sont répartis entre communes.
Sur le RPI de la Gouaneyre par exemple, les élèves de maternelles sont scolarisés à Arue, les CP, CE1, CE2 à Cachen et les CM1-CM2 à Lencouacq. Avec cette organisation, les trois communes du nord des Landes ont pu conserver leur école.
La maire de Cachen, Rose Langlade, explique que c'est très important de conserver l'école du village pour rendre la commune attractive, attirer des jeunes, créer de l'animation et du lien social. Du coup, la commune ne lésine pas pour conserver son école : elle dépense près de 50% de son budget. C'est une priorité donc on assume explique madame le maire de Cachen.
La charte ruralité rejetée
L'Inspection d'Académie des Landes a bien essayé de proposer aux élus un nouveau maillage des écoles en milieu rural pour anticiper une baisse du nombre d'élèves, et pour supprimer certaines anomalies, comme par exemple deux écoles proches géographiquement, l'une en sureffectif, l'autre en sous-effectif, mais cette proposition, formalisée dans une charte ruralité a été rejetée au printemps dernier. Le Conseil Départemental, les maires y voyaient un outil de destruction de l'école rurale.
Chiffres-clefs
- Près d'un écolier landais sur 4 est scolarisé dans un RPI contre 10% au niveau national.
- Deux tiers des écoles landaises sont situées en zone rurale.
- Dans les Landes, le nombre d'écoliers restent stables.
Ma France : Mieux vivre
Après vous avoir interrogés sur les "économies d'énergie", nous avons choisi de nous intéresser à vous, via cette nouvelle consultation citoyenne, lancée avec Make.org . Que faites-vous ou que voudriez-vous faire pour améliorer la qualité de votre quotidien, de votre vie même ? Bien-être, activités physiques, alimentation, activités créatives, voyages, réorientation professionnelle, changement de vie, valeurs familiales, etc. : partagez avec les autres vos bonnes idées, actions et réflexions.