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Le président de l'Université Jean-Monnet "complètement opposé" à une hausse des frais d'inscription à la fac

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Florent Pigeon, le président de l'Université Jean-Monnet à Saint-Étienne, était l'invité de France Bleu Saint-Étienne Loire, pour évoquer les dotations de l'État mais aussi pour redire son opposition à une possible augmentation des frais d'inscription à l'université.

L'État donne moins de subventions à l'Université de Saint-Étienne qu'à d'autres universités comparables. En moyenne 5800 euros par étudiant, contre plus de 7500 euros pour les autres universités. "Concrètement, ça représente plus de 36 millions d'euros par an en moins pour l'Université Jean Monnet", explique son président Florent Pigeon, qui était l'invité de France Bleu Saint-Étienne Loire, qui s'est indigné de cette situation dans une tribune publiée sur le site internet News tank.

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"Comme on n'a pas une dotation suffisante de l'Etat, on a passé beaucoup de temps et d'énergie à trouver de l'argent ou les ressources ailleurs, par exemple auprès de partenaires industriels, sociaux, économiques du territoire comme nous le faisons. Aujourd'hui, ça nous prend beaucoup de temps et ça nous empêche de développer une nouvelle offre de formation", enchaîne Florent Pigeon. "On a plein d'idées à Saint-Étienne et on a besoin de ces ressources pour enrichir cette offre de formation pour nos 20 000 étudiants. On réclame donc de la transparence et une équité territoriale dans l'attribution de ces subventions d'État."

L'enseignement supérieur, un "investissement" et pas une dépense

Florent Pigeon a aussi réagi à ce début de polémique sur une possible hausse des frais d'inscription à l'université. "On ne pourra pas rester durablement dans un système où l'enseignement supérieur n'a aucun prix pour la quasi-totalité des étudiants" disait Emmanuel Macron le 13 janvier dernier lors de la conférence des présidents d'universités. "Nous sommes complètement opposés à une hausse des droits d'inscription pour nos étudiants", confie Florent Pigeon. "Ce n'est pas la solution pour financer l'enseignement supérieur."

"Il faut se méfier du modèle anglo-saxon, qui est effectivement souvent pris en exemple, mais de manière extrêmement rapide", explique Florent Pigeon. "Le modèle anglo-saxon est un modèle qui coûte beaucoup plus cher aux états concernés qu'en France, puisque les étudiants n'arrivent pas à rembourser leurs prêts et que c'est l'État qui rembourse les banques. Moi, je préfère le modèle scandinave où on considère que l'enseignement supérieur, ce n'est pas un coût mais un investissement. Tous les économistes le démontrent et l'expliquent très clairement combien un euro investi sur un territoire pour l'enseignement supérieur et la recherche est rentable pour ces territoires et pour la nation."

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