Lola, étudiante à Montpellier, lassée des cours à distance
France Bleu consacre ce mercredi une journée spéciale aux étudiants qui subissent de plein fouet les effets de la crise sanitaire. Rencontre avec Lola, étudiante en école de commerce à Montpellier. Elle n'a pas remis les pieds sur le campus depuis bientôt un an et le vit mal.
"Avoir 20 ans en 2021" c'est l'intitulé de la journée spéciale que vous propose France Bleu ce mercredi. L'occasion de donner la parole aux étudiants qui subissent de plein fouet les effets de la crise sanitaire, à l'image de Lola, en école de commerce à Montpellier. Lola aura 20 ans le mois prochain. Cette année elle aurait dû être aux Etats-Unis pour vivre son année de césure mais le Covid-19 a mis à mal son projet. Elle a décidé de poursuivre sa formation, mais depuis bientôt un an, elle n'a pas remis les pieds à l'école. Tous les cours se font à distance.
L'ordinateur comme seul ami
Lola passe 10 à 12 heures par jour devant son ordinateur à écouter ses professeurs parler finance, économie ou marketing. Les cours s'enchaînent quasiment sans pause. Le soir venu, elle a souvent "mal au crâne et les yeux qui piquent".
Même si les enseignants essaient de s'adapter, ça n'a rien a voir avec ce qu'elle a connu avant le Covid-19 : "Devant l'ordinateur, c'est difficile d'intervenir parce que le professeurs ne nous voit pas. En classe, il peut deviner qu'on ne comprend pas juste en regardant la tête d'un élève. Et puis il y a régulièrement des bugs techniques... Enfin, on ne peut pas aller voir l'enseignant à la fin du cours pour échanger, demander des précisions comme on le fait en présentiel."
On navigue à vue
Régulièrement les élèves doivent travailler en groupe alors qu'ils ne se sont jamais rencontrés. "C'est compliqué de travailler ensemble dans ces conditions, de répéter à distance avant de présenter un travail au reste de la classe". Depuis un an la vie sociale de Lola est très limitée, elle dit "ne jamais s’être sentie aussi seule".
Lola passe ses journées dans sa chambre devant son ordinateur. Cet isolement devient pesant.
Dans quelques semaines elle devra décider de son avenir : poursuivre en Master, vivre une expérience à l’étranger, son rêve, ou arrêter ses études ? Difficile de faire un choix dans le contexte actuel.
"On vit au jour le jour parce que les décisions changent toutes les semaines, c'est impossible de se projeter."
Seule note d'espoir : si la situation sanitaire s'arrange, les cours devraient reprendre en présentiel deux jours par semaine en mars, mais quoi qu'il arrive, les partiels de juin se feront à la maison.
Rencontre avec Lola étudiante à Montpellier