Mathieu Klein demande un retour au collège pour les élèves en décrochage en Meurthe-et-Moselle
Le président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle Mathieu Klein et son homologue de Seine-Saint-Denis Stéphane Troussel signent une tribune pour demander un retour au collège "ciblé et progressif de petits groupes d'élèves prioritaires", quelle que soit la couleur du département.
Une crise éducative va-t-elle s'ajouter à la crise sanitaire et sociale ? Le président du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, Mathieu Klein, s'en inquiète. Avec le socialiste Stéphane Troussel, président du département de Seine-Saint-Denis, il signe une tribune ce vendredi 22 mai pour demander un "retour au collège des élèves en décrochage".
Un retour des collégiens dans "tous les départements, verts ou rouges"
Alors que la réouverture des collèges et lycées est actée pour les départements classés en zone verte le 2 juin, la question reste en suspend pour les départements en rouge. "Nous ne pouvons pas nous résoudre à voir se rapprocher le 2 juin sans savoir s'il ne se transformera pas en 2 septembre", écrivent Mathieu Klein et Stéphane Troussel. Ils demandent donc à l'Etat d'agir contre le décrochage scolaire, et de favoriser le retour en classe, quelle que soit la couleur du département, verte ou rouge. Car pour certains élèves, "cinq mois et demi sans collège sera une fracture impossible à résorber".
Dans le contexte épidémique, cette réouverture doit se faire de manière progressive et ciblée selon les deux socialistes. "L’idée n’est pas de renvoyer 100% des élèves, le même jour dans tous les collèges", excluent-ils. Le retour doit se faire par "petits groupes d'élèves prioritaires, dont celles et ceux qui ont décroché et qui, pour des raisons sociales et éducatives, en ont le plus besoin."
Au-delà de l'urgence actuelle, il faudra aussi que nous nous penchions collectivement sur la suite.
Pour Stéphane Troussel et Mathieu Klein il faut voir à plus long terme. Ils demandent au gouvernement de lancer une "réflexion collective" sur la rentrée 2020-2021. "Quels sont les moyens ?" interrogent les deux présidents de Département, avant de terminer sur une dernière question : "Qu'attendons nous pour nous préparer ?"