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Matthias Cyprien, principal du collège de Poilly-lez-Gien : "On est sur une ligne de crête"
Conjuguer le sanitaire et le pédagogique, c'est le défi immense de cette année scolaire qui débute. Entretien avec Matthias Cyprien, principal de collège dans le Giennois, et secrétaire adjoint académique du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale (SNPDEN).

C'est le jour J pour les enseignants et les chefs d'établissement ! Avec ce lundi la pré-rentrée, avant d'accueillir, à partir de demain, les élèves. Beaucoup d'impatience mais aussi de stress, sur fond de menace de Covid-19... Rencontre avec Matthias Cyprien, principal du collège Les Clorisseaux à Poilly-Lez-Gien (450 élèves, une quarantaine d'enseignants et une quinzaine de personnels administratifs ou techniques. Il est, pour l'Académie d'Orléans-Tours, secrétaire adjoint du SNPDEN, le Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale (principal syndicat des chefs d'établissement). Et à ses yeux, le défi de cette rentrée est immense.
Le casse-tête de la cantine
Il y a d'abord le protocole sanitaire publié seulement la semaine dernière par l'Education nationale. Le masque sera obligatoire pour tous les adultes dans tous les établissements, et pour les élèves à partir du collège. En revanche, la règle de distanciation des élèves à l'intérieur des classes a été assouplie. Mais il reste encore des zones d'ombre.
"Il y a des questions qui vont se poser dans l'organisation, notamment pour la pause méridienne, souligne Matthias Cyprien. On nous demande d'élargir les plages de cantine, pour éviter les brassages de population et pour permettre de nettoyer les tables après chaque passage, mais cela risque de rogner sur les heures de cours. On y voit un peu plus clair parce qu'on a l'expérience du déconfinement, mais on est tous dans l'expectative : est-ce qu'il va falloir vivre toute l'année avec le coronavirus ?"
Retrouver un rythme de travail normal
Dans l'incertitude, et toujours pour éviter les brassages, chaque classe restera en permanence dans la même salle, ce sont les professeurs qui se déplaceront. C'est du moins la solution retenue, pour ces premières semaines, au collège de Poilly-Lez-Gien. "Mais ce n'est pas sans inconvénient du point de vue pédagogique, reconnaît le principal, cela handicape les professeurs de sciences, de techno, d'arts plastiques qui travaillent d'habitude dans une salle spécialisée avec des travaux pratiques, des expériences, des démonstrations..."
Toute la difficulté est de trouver le bon équilibre entre l'obsession sanitaire et la priorité pédagogique. "On est vraiment sur une ligne de crête, résume Matthias Cyprien_, il va falloir à la fois conjuguer la vigilance sur le plan sanitaire et la réaffirmation de la priorité de l'école qui doit être les apprentissages et la pédagogie. D'autant qu'il va falloir redonner un rythme de travail quotidien et hebdomadaire que tous les élèves ont forcément un peu perdu - a fortiori pour ceux qui ne sont pas allés en cours une seule fois depuis le 13 mars : c'est une minorité, bien sûr, mais cela représente tout de même 50 élèves dans mon collège !_"
L'interview de Matthias Cyprien sur France Bleu Orléans est à écouter ci-dessous :
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