- Accueil
- Bourgogne-Franche-Comté
- Côte-d'Or
- Infos
- Éducation
- Meilly-sur-Rouvres : des élus et des parents mobilisés pour une classe menacée de fermeture
Meilly-sur-Rouvres : des élus et des parents mobilisés pour une classe menacée de fermeture
Des élus et des parents d'élèves veulent sauver une classe menacée de fermeture du coté de Meilly-sur-Rouvres (Côte-d'Or). Ils craignent de voir apparaître des classes surchargées et avec des triples niveaux.

Les 75 élèves des communes de Chazilly, Essey, Maconge, Meilly-sur-Rouvres (Côte-d'Or), Rouvres-sous-Meilly et Sainte-Sabine sont tous dans des classes à double niveaux. Mais les parents d'élèves, les enseignants et les élus craignent la fermeture de l'une des quatre classes à la rentrée prochaine. Ils ont donc décidé de se mobiliser.
Ils veulent se rassembler devant le collège André Malraux à Dijon ce vendredi matin, parce que c'est là que doit se tenir un comité technique de l'académie pour discuter de la future carte scolaire.
Classes surchargées et manque de place
Ce que craignent les parents, c'est que leurs enfants se retrouvent dans des classes à triple niveaux : "passer d'une vingtaine d'élèves par classe, à une trentaine, forcément ça va jouer sur la qualité de l'enseignement", déplore Christeline Corduant, maman d'un élève de CE1 et d'une élève de CM2 et déléguée des parents d'élèves. "Pour les élèves qui ont des difficultés, les maîtresses auront moins le temps d'être derrière eux. Et puis on est des petits villages, on n'a pas forcément des locaux assez grands pour accueillir une classe de 30 élèves."
Yann Durey, conseiller municipal à Meilly-sur-Rouvres et président du Sivos (syndicat intercommunal à vocation scolaire) des Sources de l'Armençon, estime que les classes à trois niveaux sont difficilement gérables : "un élève de CE2 n'a pas les mêmes besoins qu'un élève de CM2 qui est plus autonome." Il déplore le fait que dans certaines zones "notre président de la République veut dédoubler les classes pour faire des classes de douze élèves__, pendant que nous on va se retrouver avec des classes à trente élèves."
Et l'avenir ?
Pour défendre leur classe, les élus mettent des chiffres en avant : "on a déjà eu douze naissances en 2018, explique Yann Durey, et puis il y a aussi quatre maisons en constructions, ce sont des jeunes trentenaires qui n'ont pas encore d'enfants. Sur la commune d'Essey, il y a douze pavillons qui sont en vente. C'est une situation qui nous est favorable, ça ne peut que favoriser les arrivées de familles sur ces communes."
Christeline Corduant a l'impression que les campagnes sont un peu oubliées par l'éducation nationale. La situation lui fait penser à une chanson de Gauvain Sers, "ça s'appelle Les Oubliés, et ça montre bien les difficultés des petits villages à garder leurs écoles."
D'autres parents d'élèves vont manifester devant leurs classes à Vandenesse-en-Auxois ce vendredi matin. Eux aussi craignent la fermeture d'une quatrième classe qui a été sauvée de justesse l'an dernier.
Ma France : s'adapter au coût de la vie
Vous constatez l'augmentation constante des prix et la diminution de votre pouvoir d'achat ? Vous avez trouvé des astuces, des bons plans, vous avez changé certaines de vos habitudes pour vous adapter à l'inflation ? Réparation, covoiturage, location, échanges de services... France Bleu, en partenariat avec Make.org , vous invite à partager vos idées originales et solutions concrètes du quotidien, et à donner votre avis sur celles d'autres citoyens. Trouvons ensemble les moyens de faire face à la vie chère !