Périgueux : des professeurs de sport posent symboliquement la première pierre d'une antenne STAPS
Des professeurs d'EPS ont posé symboliquement la première pierre d'une antenne STAPS à Périgueux ce vendredi. Ils dénoncent un "sous investissement" de l'Etat dans l'enseignement supérieur et demandent l'augmentation des capacités d'accueil dans la filière et l'ouverture de postes

C'était une opération très symbolique. Des professeurs d'EPS (éducation physique et sportive) ont déposé symboliquement la première pierre d'une antenne STAPS à Périgueux. C'était en milieu de journée vendredi devant l'antenne périgourdine de l'Ecole supérieure du professorat et de l’éducation, l'ESPE.
Et cela à l'appel du syndicat SNEP-FSU. Les syndicalistes dénoncent le manque de places de formation en Aquitaine dans cette filière STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) qui forme notamment les futurs profs d'EPS. Alors que de nombreux étudiants périgourdins voudraient y faire leurs études et que les besoins en professeurs de sports sont importants en Dordogne.
Besoin de formations en sports, et les JO arrivent
Le SNEP FSU dénonce le sous investissement de l'Etat qui empêche selon lui certains étudiants périgourdins de faire leurs études dans cette filière, faute de places.

Il demande aussi l'ouverture de postes pour mettre des professeurs stables en face de chaque classe. Et il demande donc une antenne STAPS en Dordogne, devenue aujourd'hui indispensable selon Alain de Carlo, co-secrétaire académique du SNEP FSU basé à Bordeaux :
"Il y a des besoins énormes, mais c'est bouché par une volonté de ne pas investir, particulièrement en STAPS. Dans le département de la Dordogne, il y a des endroits où on manque de profs. Il y a des endroits où il n'y a pas eu d'éducation physique pendant plusieurs mois" explique Alain de Carlo
"Il y a donc des débouchés, mais on manque de formation, on manque de postes aux concours, alors que les métiers du sport sont en expansion, il y a les JO de 2024 qui arrivent, donc cela veut dire qu'il y a un besoin que les jeunes fassent de l'activité physique ou de l'art, les besoins sont là" dit-il. Enfin le SNEP FSU dénonce le nouveau mode de sélection des étudiants, mis en place par le gouvernement, sur dossier à la place du tirage au sort, "qui entraînera d'autres injustices" dit le syndicat.