PHOTOS - Langues régionales : mobilisation massive à Bayonne pour défendre l'enseignement immersif
Plusieurs milliers de personnes ont battu le pavé ce samedi après-midi dans les rues de Bayonne, en faveur de l'euskara et du système immersif. La censure du Conseil constitutionnel provoque un tollé parmi toutes les filières éducatives, les associations, et les élus de tous bords.
6 000 personnes selon la police, 10 000 selon les organisateurs. La mobilisation s'annonçait gigantesque, elle l'a été ce samedi après-midi dans les rues de Bayonne, en faveur du basque et des langues régionales. Comme dans plusieurs régions de France, des milliers de personnes ont manifesté pour défendre l'enseignement immersif de ces langues. Un modèle que la décision du Conseil constitutionnel est venu remettre en question.
Quelques semaines après le vote de la loi Molac en faveur des langues régionales, les Sages, saisis par une soixantaine de députés LREM, ont en effet estimé l'enseignement immersif des langues régionales contraire à la Constitution, mettant ainsi en danger le modèle développé par le réseau Seaska, qui compte 39 établissements, mais aussi les différentes expérimentations lancées dans les filières bilingues, aussi bien publiques (Ikas-bi) que privées (Euskal Haziak, établissements catholiques bilingues).
"Euskarak murgiltzea behar du"
"L'avenir du basque passe par le développement de l'immersif" rétorquent unanimement ces différentes filières, rappelant que ce modèle "a largement fait ses preuves, et qu'il ne constitue en rien une menace pour l'apprentissage du français". Dans la foule, de nombreux parents d'élèves, des enseignants, des élèves, mais aussi des élus de tous bords confondus.
Parti de la salle Lauga, au son des joaldun, le cortège a traversé les allées Paulmy et une partie du centre-ville bayonnais, avant d'arriver sur la place Roland Barthes où des parents d'élèves et les représentants des différentes filières ont pris la parole.
La manifestation en photos :
Alors qu'Emmanuel Macron a déclaré que les langues régionales constituaient "un trésor national", et que Jean Castex a commandé une mission pour éclaircir les conséquences de la censure du Conseil constitutionnel, les manifestants souhaitaient une vraie démonstration de force, ils y sont parvenus.