PHOTOS - Les lycéens de Périgueux fêtent le Père-Cent
jeudi 5 avril 2018 à 15:01 Par Benjamin Fontaine, France Bleu Périgord
A moins de cent jours du baccalauréat, les lycéens de Périgueux fêtent le Père-Cent ce jeudi 5 avril. Batailles d’œufs dans les rues et déguisements, les élèves font la fête sous la surveillance des policiers et sans l'autorisation de leurs établissements.
Deux mois et demi avant les premières épreuves du baccalauréat. Pourtant ce jeudi 5 avril, les lycéens de Périgueux ont fêté le Père-Cent ! Cette tradition qui veut qu'à 100 jours de l'examen de terminale, les élèves se déguisent, interpellent les passants dans la rue pour leur demander de l'argent. Aujourd'hui il est surtout l'occasion pour les lycéens de se jeter des œufs et de la farine à la figure.
Ce moment de relâchement a pu dégénérer ces dernières années. Les lycées ont donc tendance à l'interdire. C'était le cas ce jeudi à Périgueux. Au lycée Bertran-de-Born de Périgueux, les élèves sont pourtant nombreux à s'être déguisés pour venir en cours.
Devant le lycée, un alpaga cape sur le dos propose d’être adopté. Derrière le masque, Baptiste a un drôle de projet. "Je veux m'allier avec les kangourous et nous allons dominer le monde." Drôles d'image devant le lycée, où Tintin discute avec un Dalton., Hulk court après un clown. Nicolas a joué le jeu. Il est déguisé en super héros. "On ne peut pas interdire ce genre de journée qui se fait depuis des dizaines d'années. Mon prof de philo fêtait aussi le Père-Cent, ça nous détend."
Le Père-Cent "toléré" mais pas autorisé
Le Père-Cent c'est aussi des jets d’œufs et de farine. Les batailles ont souvent lieu dans le parc devant le lycée et pas seulement entre élèves de B2B explique Valentine. "C'est la guerre entre les lycéens. Les autres sont contre nous, parce que chaque année on gagne le Père-Cent." Des "combats" qui se délocalisent dans les rues de la ville, où les coquilles d’œufs jonchent les trottoirs.
La direction de l’établissement craint les dérapages et les dégradations. A Bertrand de Born, le Père-Cent n'est pas autorisé mais toléré. Un filtrage est mis en place à l'entrée et les barrières restent fermées pendant les cours. Guillaume Mouette, le proviseur de la cité scolaire explique : "nous n'accepterons aucune dégradation à l'interieur. On procède à une fouille systématique et les élèves déguisés non reconnaissables ne sont pas autorisés à entrer. Par ailleurs, les absences sont signalées aux parents." Guillaume Mouette espère qu'un jour, un carnaval plus organisé pourra voir le jour.