Plusieurs milliers de personnes réunies à Quimper pour sauver les langues bretonnes
Près de 3.500 manifestants se sont retrouvés place Saint-Corentin à Quimper (Finistère) ce samedi à l'appel de plusieurs associations culturelles et des trois réseaux d'enseignement du breton : Diwan, le public et le privé. Objectif, sauver les langues de Bretagne, le breton et le gallo.
Les manifestants se sont donné rendez-vous à 13h13 précisément sur la place Saint-Corentin de Quimper (Finistère) pour défendre l'enseignement des langues bretonnes, le breton et le gallo. Une manifestation à l'appel de plusieurs associations culturelles et de syndicats, qui demandent une véritable politique des langues et cultures régionales. Ils étaient environ 3.500, en présence d'élus venus soutenir la cause comme Isabelle Assih, la maire de Quimper, les députés Paul Molac et Yannick Kerlogot ou encore le président de région Loïg Chesnais-Girard. Avant les vacances de février déjà, une première manifestation avait rassemblé plus de 1.500 personnes à Brest.
Le réseau Diwan dans le secondaire était menacé, mi février, de perdre des heures d'enseignement en breton, passant de trois heures hebdomadaires par classe à trois heures par niveau. Diwan est pour l'instant en sursis, après décision du ministère de l'Education nationale de conserver toutes les heures de breton à la rentrée prochaine. "Mais ce n'est qu'un sursis, on ne sait pas si cela sera maintenu à la rentrée 2022 ou pas", souligne Maxime Touzé, militant de l'Union démocratique bretonne et professeur de breton en collège public dans le Finistère.
Un projet de loi sur la protection des langues régionales, porté par Paul Molac, passera par ailleurs en seconde lecture à l'Assemblée nationale le 8 avril prochain.