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Rentrée scolaire : les enseignants alsaciens dans le flou face au coronavirus

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Les 24 000 enseignants alsaciens s'apprêtent à accueillir les élèves pour la rentrée scolaire de mardi. Face à la recrudescence de l’épidémie de coronavirus pendant les vacances, beaucoup sont dans le flou sur le protocole sanitaire à suivre.

Près de 310 000 élèves alsaciens sont attendus en classe mardi 1er septembre (Photo d'illustration) Près de 310 000 élèves alsaciens sont attendus en classe mardi 1er septembre (Photo d'illustration)
Près de 310 000 élèves alsaciens sont attendus en classe mardi 1er septembre (Photo d'illustration) © Maxppp - Josselin CLAIR

Reprise des cours mardi 1er septembre pour près de 310 000 élèves alsaciens, de la maternelle à la terminale. Une rentrée scolaire marquée par le coronavirus. L'épidémie a repris pendant les vacances et les 24 000 enseignants alsaciens sont face à beaucoup d’incertitudes sur le protocole sanitaire à suivre.  

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Un protocole sanitaire jugé incomplet

Ce que l'on sait déjà c'est que l'ensemble des élèves du second degrés, collégiens et lycéens, devront obligatoirement avoir un masque dans les classes et pendant la récréation. Un équipement qu'ils devront se fournir par eux-mêmes. Pour le premier degrés, en maternelle et primaire, les enfants de moins de 11 ans pourront s'en passer. 

Côté enseignant, tout le monde doit en porter un, même en maternelle.  Un protocole sanitaire qui n'est pas assez précis pour Stéphanie Sempérè, responsable des collèges dans le Bas-Rhin pour le syndicat SE-UNSA : "Qu'est ce qu'il se passe si un élève est malade ?" A cette question, la réponse n'est pas encore assez précise selon elle. "Est-ce que tout le monde sera testé ? Est-ce qu'on ferme la classe ? L'école ? Le collège ?", s'interroge cette enseignante d'histoire-géographie à Strasbourg. 

Le ministre de l'éducation nationale a indiqué qu'en cas de contamination dans une classe, des tests seront réalisés et que la réaction des autorités sanitaires devra se faire dans les 48 heures. Ce qui pourrait conduire à la fermeture d'établissements précise Jean-Michel Blanquer.

Des pays ont mis en place des protocoles longtemps à l'avance, c'est pas le cas chez nous" -David Grisinelli, responsable régionale de l'UNSA

Des doutes également sur le brassage des élèves lors des changements de classes et la circulation dans les couloirs des établissements. "Cela manque de dialogue, il y a eu un protocole avant juin, maintenant pour la rentrée qui arrive on a pas encore pu en parler...", regrette David Grisinelli, responsable régionale de l'UNSA. Le syndicaliste espère une réactualisation du protocole sanitaire, qui prendrait en compte la recrudescence de l'épidémie. 

En maternelle, les enseignants craignent que le masque perturbe la bonne communication avec les plus petits. "Il y a toute une relation qui se fait avec les adultes, tout passe par le visuel. Porter un masque fait que toutes les émotions ne se voient plus, donc la relation se complique", signale Pierre-Frédéric Friedelmeyer, délégué syndical à la SNUipp FSU et enseignant à la Meinau à Strasbourg. 

Un possible retour au télé-travail

C'est l'une des solutions qui s'étaient imposées pendant le confinement pour permettre aux enseignants de communiquer avec leurs élèves. "On entend dire que s'il y avait trop de cas dans une classe, on recommencerait le télé-travail", déclare Stéphanie Sempérè. Problème : des enseignants et des élèves n'ont pas tous les moyens de le faire. "Certains n'ont rien, d'autres n'ont qu'un téléphone et puis il y a plusieurs enfants dans les familles, donc c'est très compliqué", ajoute la professeur d'histoire-géographie. 

"En Italie, ils ont embauché des dizaines de milliers d'enseignants pour justement avoir de la place et les moyens de travailler en présentielle, c'est pas le cas chez nous", remarque David Grisinelli. Le responsable régionale de l'UNSA pointe du doigts également le manque d'équipements informatiques, nécessaire à l'organisation de cours à distance.  

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