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Rythmes scolaires : repasser ou pas à la semaine de quatre jours ?

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Dès cette rentrée, les communes pourront choisir : repasser à la semaine de quatre jours d'école ou rester à celle de quatre et demi. Que vont-elles faire ? En Loire-Atlantique, beaucoup devraient rester à quatre jours et demi pour 2017-2018. Trop compliqué de tout réorganiser d'ici septembre.

Beaucoup de communes de Loire-Atlantique devraient rester à quatre jours et demi d'école pour 2017-2018
Beaucoup de communes de Loire-Atlantique devraient rester à quatre jours et demi d'école pour 2017-2018 © Maxppp -

Il y a trois ans, le passage de quatre à quatre jours et demi d'école avait été imposé aux communes. Cette fois, elles peuvent choisir et cette souplesse, c'est une excellente chose pour Maurice Perrion, le maire de Ligné et président de l'association des maires de Loire-Atlantique.

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À Ligné, sans doute trop compliqué de repasser à quatre jours dès la rentrée prochaine

En même temps, il reconnait que les délais sont trop courts pour repasser à quatre jours dès septembre prochain. Les activités sont déjà organisées. Les transports scolaires aussi. "Nous avons déjà embauché le personnel, nous avons mis des choses en place, donc ce n'est pas sûr qu'on passe à la semaine de quatre jours dès la rentrée 2017". Surtout que, dans sa commune, il doit aussi tenir compte de l'organisation choisie par l'école privée pour les transports des élèves.

Et pas question d'oublier les parents d'élèves : "il y a les familles où les deux parents travaillent, donc ce n'est pas évident de trouver une solution pour faire garder les enfants si cette demie-journée est supprimée. Peut-être que nous, commune, nous mettrons des choses en place pour que ça se passe dans la souplesse".

Que vont devenir les personnes embauchées pour encadrer les activités périscolaires ?

Il y a aussi la question du coût. À Saint-Hilaire-de-Riez, en Vendée, les rythmes scolaires coûtent 150.000 euros par an à la commune. Le maire, Laurent Boudelier, annonce donc le retour à la semaine de quatre jours dès la prochaine rentrée, comme il s'y était engagé au moment de son élection en 2014. En Loire-Atlantique, Maurice Perrion, est plus nuancé sur la question du financement : "au moment de la mise en place de la réforme en 2013, il y avait eu des aides de la part de l'Etat. Elles se sont poursuivies et elles devraient être prolongées jusqu'en 2019. Donc il n'y a pas forcément de grosses inquiétudes sur le coût. La question, c'est surtout de savoir comment bien gérer la pause méridienne et faire que les activités soient à la hauteur de ce qu'attendent les parents".

Il s'interroge aussi sur l'avenir du personnel qui a été embauché pour encadrer les enfants pendants les activités : "il y a du personnel communal, on a aussi mis les associations à contribution, mais ça va aussi être un manque à gagner pour elles. Il y a donc toute une réflexion à avoir, il ne faut pas se précipiter et aussi prendre en compte le rythme de l'enfant".

C'est une liberté qui nous ait donnée, mais qui va être un casse-tête dans les semaines à venir

Ses réflexions semblent être les même dans de nombreuses communes de Loire-Atlantique. D'après les échos qu'il a pu avoir, beaucoup devraient rester à quatre jours et demi d'école pour 2017-2018 avant peut-être de changer à la rentrée suivante. "La situation est différente entre les écoles en ville où il y a les transports en commun et les écoles rurales où il faut organiser le transport scolaire en se mettant d'accord avec les écoles privées. Il y a une discussion qui va se mettre en place. C'est une liberté qui nous est donnée, mais qui va être un casse-tête dans les semaines à venir".

Cette question des rythmes scolaires sera à l'ordre du jour de l'assemblée générale de l'association des maires de Loire-Atlantique ce vendredi à Sainte-Pazanne.

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