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Saint-Étienne : un rassemblement devant le Crous après le suicide d'une étudiante transgenre de Montpellier
Des étudiants et représentants syndicaux se sont réunis devant le Crous de Saint-Étienne mardi, dans le cadre d'une mobilisation nationale suite au suicide d'une étudiante transgenre à Montpellier. Ils ont dénoncé la transphobie en milieu universitaire et la précarité étudiante aggravée cette année.

Une poignée d'étudiants et de représentants syndicaux ont manifesté mardi symboliquement devant le Crous de Saint-Étienne, dans le cadre d'une manifestation nationale suite au suicide d'une étudiante transgenre de Montpellier . Les participants ont dénoncé l'absence de prise en compte des personnes transgenres en milieu universitaire, ainsi que la précarité des étudiants, un an après la tentative de suicide d'Anas, étudiant stéphanois , devant le Crous de Lyon.
Les personnes transgenres, grandes oubliées du milieu universitaire
Pour les participants au rassemblement, le milieu universitaire ignore complètement la situation des personnes transgenre, voire fait preuve de transphobie. "Elles subissent le mépris des institutions, avance Julie, membre de la CGT étudiants. Il faut former davantage de personnels de la MPU, la Médecine préventive étudiante, car certains étudiants sont dans une grande détresse psychologique."
Cette situation vaut à Saint-Étienne comme ailleurs : "et encore, à la fac Tréfilerie, il existe des collectifs. Imaginez un étudiant transgenre à l'école des Mines ou dans des lieux plus excentrés", remarque Myriam Garcia, représentante Sud Education Loire. Les participants ont souligné la nécessité de former tous les personnels, enseignants compris, à cette question, et revendiquent d'intégrer très tôt le concept de genre dans les programmes éducatifs.
La précarité étudiante à nouveau dénoncée
Le suicide de Doona, en grande difficulté financière et apparemment menacée d'expulsion par le Crous de Montpellier, vient aussi démontrer que la question de la précarité étudiante est loin d'être réglée. D'ailleurs, tous les manifestants ont en tête la tentative d'immolation d'Anas, étudiant stéphanois, devant le Crous de Lyon l'année dernière. "Les résonances sont là, reconnaît Olivier Laferriere, enseignant et militant Sud Education Loire. On est loin d'être abattus, les deux situations nous appellent à agir."
Celle-ci s'est même exacerbée en cette rentrée, à cause de la crise sanitaire. "Beaucoup de camarades ont perdu leur job saisonnier pendant le confinement. A la rentrée, il faut payer les transports, le logement, et maintenant les masques et tout ce qui a trait au Covid. C'est très dur", témoigne Damien, étudiant en sociologie. Un coût en hausse de plus de 3% selon les calculs de l'Unef, principal syndicat étudiant.
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