200 "stylos rouges" en colère réunis à Paris devant le ministère de l'Éducation
Ils se sont mobilisés pour la première fois, ce samedi, dans quatre villes de France : les "stylos rouges" sont descendus dans la rue à Paris, Lyon, Nice et Bordeaux. Dans la capitale, ils étaient 200, rassemblés pour demander de meilleures conditions de travail.
Ils se présentent sur les réseaux sociaux comme un "mouvement citoyen regroupant l'ensemble des personnels éducatifs, et notamment des enseignants en colère". Sur Facebook, leur groupe réunit déjà 67.000 membres : ils étaient 200 ce samedi à Paris, pour leur première mobilisation officielle, devant les grilles du ministère de l'Éducation.
Leurs revendications ? Une vingtaine de requêtes, listées en décembre dernier sur leur compte Twitter, qui vont du "retrait de la journée de carence" à la "baisse de l'âge de départ à la retraite", en passant par "moins d'élèves par classe", "une formation continue de qualité" et plus généralement une "amélioration des conditions de travail".
Sonia, prof de lettres est un peu déçue : "Je vais dire à mes collègues, dès lundi, qu'ils n'arrêtent pas de se plaindre de leurs conditions de travail, mais ils ne sont même pas venus !". Arnaud, qui enseigne le français depuis 14 ans à Maisons-Alfort, préfère parler gros sous : "un professeur débutant gagne 1380 euros nets par mois. Au bout de 15 ans, on peut espérer gagner un peu plus de 2000 euros nets/mois".
Les manifestants ont passé plusieurs heures rue de Grenelle, dans le 7e arrondissement, devant le ministère de l'Education. Ils ont érigé un petit autel à "la mort de l'Education nationale", et ont déposé des bougies devant, avant de respecter une minute de silence. Ils ont également écrit des slogans avec des craies de couleur sur le sol. Avant de se disperser, ils ont promis de se réunir à nouveau très rapidement.