Tous les cours assurés normalement, en présentiel, à l'Université de Poitiers
Un peu plus de 29 000 étudiants font leur rentrée depuis ce mardi à l'université de Poitiers. C'est plus que l'an dernier. Plus d'étudiants alors que le coronavirus impose plus d'espace. Pas incompatible pour l'université qui a fait le choix d'assurer quand même tous les cours en présentiel.
C'est un vrai choix du président de l'université de Poitiers Yves Jean : dispenser tous les cours normalement, en présentiel dans les amphis. _"_Il est essentiel que les étudiants puissent discuter avec les professeurs en sortant de cours, qu'ils puissent discuter entre eux aussi de leurs difficultés et qu'ils ne restent pas seuls surtout pour les première année pour qui l'entrée à l'université est souvent un choc." Le mois d'accueil a d'ailleurs été maintenu tout comme les activités culturelles et sportives et le bric à brac solidaire de la semaine prochaine. L'université accueille pourtant plus d'étudiants que l'an dernier, 29 000, mais tout a été prévu : masque obligatoire, sièges condamnés, sens de circulation, aération des pièces.
Un campus numérique en cas de covid
Si malgré tout, des cas de covid se déclarent, tout est prévu : " ce qui est rassurant c'est que nous n'aurons pas à fermer un amphi ou un TD pour 14 jours, nous aurons seulement pour obligation lors du cours suivant d'espacer les étudiants d'un mètre et nous couperons les groupes en deux pour faire une rotation des amphis", explique Yves Jean. Un campus numérique a donc été créé pour dispenser des cours en ligne si besoin. Coût du système de retransmission : près de 800 000 euros. Une zone de tests covid va aussi être mise en place au sein même de l'université
Autant de mesures qui demandent du temps : "on a volontairement lissé la rentrée du 1er au 21 septembre pour permettre aux enseignants de préparer des cours qui puissent être mis en ligne." Mais l'Université de Poitiers a surtout un grand besoin de moyens humains : "aujourd'hui avec 29 000 étudiants, on a les mêmes moyens que quand on en avait 22 500. Il ne faut pas qu'on dépasse 30 000 pour pouvoir continuer à accueillir les étudiants aussi bien que maintenant. Il nous faudrait plus de moyens humains mais ils n'existent pas au niveau national", regrette Yves Jean.
La PACES définitivement abandonnée pour les études de santé
Poitiers fait partie des trois seules universités en France (avec Strasbourg et Caen) à avoir complètement abandonné la fameuse PACES (première année commune aux études de santé) et son numérus clausus. À la place, 14 licences (droit, lettres, langues, chimie, SVT staps...) avec accès santé à la fin de la première année. Résultat, 50% de demandes en plus cette année, 6000 contre 4000 l'an dernier, des filières pleines ou en tension mais une université de Poitiers très attractive et qui a tout de même obtenu six postes de maîtres de conférences supplémentaires.