Un magasin de jouets de Guéret propose aux enfants de s'initier au tricot
Ouvert aux enfants de plus de 8 ans, l'atelier est proposé par le magasin de jouets Petit d'Homme de Guéret. Les organisateurs entendent transmettre aux enfants ce savoir-faire parfois oublié mais souvent maîtrisé par leurs grand-parents.
Héléna est voûtée sur sa pelote de laine. Elle se débat avec deux aiguilles pour tenter de tricoter quelques mailles. Lorsqu'on a 10 ans, l'activité n'est pas si simple. La jeune fille a demandé à ses parents de l'inscrire à cet atelier durant une après-midi de ses vacances scolaires : "J'aime beaucoup les activités manuelles".
Pourtant tout au long de cette séance d'initiation, les difficultés sont nombreuses. Héléna est pour le moment la seule à s'être inscrite à l'atelier. Colette, 70 ans, est une retraitée creusoise. Elle veille au bon déroulé de la séance en prodiguant conseils et méthodes à la jeune fille.
Transmettre un savoir-faire
A son époque c'est à l'école que l'on apprenait à tricoter "Ici, on apprend à monter les mailles avec deux aiguilles et ça je crois que personne ne sait le faire aujourd'hui". Pour la Creusoise, si une seule jeune fille s'est présentée ce n'est pas grave. Avec un sourire malicieux elle rétorque "c'est une activité manuelle et _ça leur permet d'apprendre un savoir-faire utile_".
Pour apprendre le tricot à des enfants c'est tout naturellement que la retraitée propose ses services à un magasin de jouets, un véritable temple pour les plus jeunes. Elle y propose une après-midi entière d'initiation avec ses pelotes et ses aiguilles.
Le magasin de jouets pour transmettre
Nelly Bouillet, la gérante de Petit d'Homme (situé sur la Grand Rue) a accepté au sein de son magasin d’accueillir l'animation "Ici on vend des jouets mais nous partageons aussi des moments d'échange, c'est une autre manière d'éduquer nos enfants, ils apprennent des choses qu'ils ne font pas à l'école". Auparavant de nombreux ateliers peinture ou couture étaient proposés mais le tricot n'avait jamais été expérimenté faute d'un "maître en la matière", désormais il y a Colette.
L'idée de Nelly et de Colette pour les semaines à venir : attirer plus d'enfants à l'atelier. "L'idée c'est qu'ils progressent ensemble jusqu'à un jour avoir le niveau de se faire une écharpe ou un bonnet". Si d’autres participants manifestent de l’intérêt pour cet apprentissage, Nelly Bouillet et Colette pourraient renouveler l’expérience aux prochaines vacances scolaires.