Une centaine de personnes rassemblées à Nantes pour dénoncer la précarité étudiante
"La précarité tue". Des rassemblements étaient organisés dans plusieurs villes de France ce mardi pour dénoncer la précarité étudiante. A Nantes, la manifestation a rassemblé une centaine de personnes.

Des milliers d'étudiants étaient appelés à descendre dans les rues partout en France ce mardi. Une manifestation contre la précarité, après l'immolation par le feu d'un jeune étudiant de Lyon le 8 novembre dernier. A Nantes, une centaine de personnes ont défilé dans le centre-ville.
Obligés de travailler pour pouvoir "survivre"
"On est tous dans la même galère", confie Riwan. Cet étudiant en histoire est boursier, mais ne touche qu'une centaine d'euros par mois. "Forcement, ça ne me permet pas de vivre, alors je travaille à côté et je gagne 600 euros pour 18 heures par semaine." Avec ses 700 euros, il doit payer son gaz, son électricité, son loyer et se nourrir. "Et éventuellement m'accorder quelques sorties dans le mois, parce que je n'ai que 25 ans et que j'ai le droit de vivre."
Revalorisation des bourses et révisions de leurs conditions d'attribution
Alexandre et Marine, eux, sont bien conscients de la chance qu'ils ont. Ces étudiants en master d'urbanisme sont aidés par leurs parents pour faire des études. "Ce n'est pas le cas de tout le monde alors on est là pour les soutenir", explique l'étudiante. "Si on avait dû travailler en parallèle de nos études, je pense qu'on aurait mis plus de temps pour avoir notre diplôme."
Le plupart des manifestants demandent une revalorisation du montant des bourses, mais aussi une révision de leurs conditions d'attribution. "Moi cette année, je suis passée de 400 euros de bourse à 160 euros", lâche Juliana, étudiante en deuxième année de langue. "Tout ça parce que ma sœur a terminé ses études."

"Donc il y a des jours où les cours ne rentrent pas dans ma tête à cause des soucis d'argent", poursuit l'étudiante. "Et du coup, je me remets en question toutes les deux semaines, je me demande si je dois continuer mes études en étant dans la galère financièrement, ou alors arrêter et avoir un salaire pour essayer de survivre."