Université de Strasbourg : des étudiants bloquent un bâtiment et empêchent la tenue d'examens
L'université de Strasbourg est en partie bloquée ce lundi par des étudiants. Ils protestent contre la sélection à l'entrée de l'université, et ont décidé de poursuivre le blocage pour la journée de mardi.

Des étudiants bloquent depuis lundi matin un bâtiment universitaire à Strasbourg. Dès 6 heures, une soixantaine d'entre eux ont cadenassé les portes d'entrée et installé des barrières devant le Patio, qui abrite notamment les licences de sciences sociales et de lettres. Ils se mobilisent notamment contre "la sélection à l'entrée de l'université".
Les examens annulés lundi et mardi
En raison du blocage, les cours et examens prévus lundi et mardi au Patio sont annulés, indique l'université, qui précise que plus de 600 étudiants n'ont ainsi pas pu passer leurs examens et environ 2.000 ont été privés de cours ce lundi.
Réunis en AG jusqu'à midi, environ 300 étudiants rassemblés ont voté la poursuite du blocage pour la journée de demain. Le jeudi 22 mars et le mercredi 4 avril déjà, des étudiants ont été évacués du Palais universitaire en soirée par les CRS.
En face, des étudiants opposés à ce blocage ont décidé de monter un collectif. Ils étaient moins d'une dizaine à se réunir à midi devant le Patio pour exprimer leur désapprobation. Dans le courant de la journée, des cheminots ont rejoint les étudiants mobilisés sur le campus.
Dans un communiqué publié ce soir et intitulé "l'université doit rester ouverte", le président de l'université Michel Deneken appelle à la fin du blocage. "Pour la troisième fois en quelques semaines, l’université est victime d’un blocage mis en place par quelques dizaines d’étudiants", précise Michel Deneken. "Occupations et blocages ne constituent pas une entrée en dialogue. Ce n’est pas respecter les étudiants qui souhaitent aller en cours, préparer et présenter leurs examens (600 d’entre eux, environ, ont ce lundi matin été écartés de l’examen qu’ils avaient préparé). Ce n’est pas respecter les personnels, éloignés de leur lieu de travail, alors qu’ils se dévouent pour la réussite étudiante. Bloquer un bâtiment universitaire, sous prétexte de débat, c’est en réalité pénaliser étudiants et enseignants".