Élections européennes : les enjeux du scrutin de ce dimanche
Les élections européennes ont lieu ce dimanche 26 mai en France. Quelque 45,5 millions de Français sont appelés à élire leurs députés au Parlement européen. Tour d'horizon des principaux enjeux de ce scrutin.

Les Français sont appelés à désigner leurs représentants au Parlement, seule institution européenne élue au suffrage universel, ce 26 mai. Voici les principaux enjeux de ce scrutin.
La participation
Comme lors des scrutins de 2009 et 2014, l'abstention s'annonce massive notamment chez les jeunes et les classes populaires. Selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro publié jeudi, 57% des électeurs ne devraient pas aller voter dimanche soir, soit autant que lors du dernier scrutin en 2014. 70% des 18-34 ans pourraient bouder les urnes d'après cette enquête.
Les rapports de force au Parlement européen
En dépit de l'abstention massive, la composition du Parlement européen pourrait être considérablement modifiée à l'issue de ce scrutin. Selon les projections publiées en avril par le Parlement européen et l'institut Kantar, basées sur "des sondages rendus publics et publiés par des instituts de sondage clairement identifiés dans chaque État membre", les deux grands partis - le Parti populaire européen (PPE) à droite et les Socialistes et Démocrates (S&D) à gauche - pourraient ne plus disposer de la majorité absolue comme c'est le cas actuellement. Le PPE obtiendrait 180 députés (contre 217 actuellement) et les Sociaux-Démocrates 149 (contre 186 aujourd’hui).
Dans ce contexte, les deux formations représenteraient entre 44% et 45% des élus européens. Alors qu'elles ont pris l'habitude de se partager les responsabilités, et notamment la présidence du Parlement européen et les présidences des commissions, elles pourraient être contraintes de négocier avec les libéraux de l'ALDE (crédités de 76 sièges). Les Verts qui devraient conserver leur niveau actuel d'une cinquantaine de sièges sur les 751, pourraient aussi jouer les faiseurs de roi.
Les rapports de force au Parlement européen ont également des conséquences sur l'exécutif de l'Union européenne car les eurodéputés élisent le président de la Commission européenne et valident la nomination des commissaires européens.
Une vague eurosceptique ?
Avec un peu plus de 20% des intentions de vote, la liste Rassemblement national est en tête dans les sondages en France, au coude-à-coude avec La République en marche-MoDem. Si les sondages réalisés dans d'autres pays européens, et notamment en Italie, semblent accréditer la thèse d'une progression du nombre d'élus hostiles à l’Union européenne, les observateurs doutent cependant de leur capacité à former une véritable coalition.
En avril, l'Italien Matteo Salvini, dirigeant de la Ligue, avait appelé les partis d'extrême-droite européens à s'unir pour "devenir la première force politique au Parlement européen". Mais actuellement, les eurosceptiques sont divisés en trois groupes : le groupe Europe des Nations et des Libertés (ENL) auquel appartiennent Marine Le Pen et Matteo Salvini, le groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe (EFDD), où siègent le Mouvement 5 étoiles italien et les Britanniques de l'Ukip et le groupe des conservateurs et réformistes européens (ECR), auquel adhère notamment le parti Droit et justice polonais et les conservateurs britanniques.
Test de mi-mandat pour Macron
Ces élections sont aussi les premières élections intermédiaires en France depuis le début du mandat d'Emmanuel Macron en mai 2017. Après des mois de crise des "gilets jaunes" et la sortie du grand débat national , le chef de l'Etat s'est personnellement engagé dans la campagne, invitant à faire barrage au RN.
Si comme les derniers sondages le prédisent le parti de Marine Le Pen arrive en tête, un vaste remaniement pourrait avoir lieu à en croire plusieurs ministres et cadres de LREM. Cela dépendra toutefois de l'écart entre les deux listes, estimé entre 0,5 et 2 point(s).
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