Municipales à Guéret : le démarchage pour encourager l'inscription sur les listes électorales
Les services de la préfecture ont organisé une opération de sensibilisation au Leclerc de Guéret, pour vérifier si les passants étaient bien inscrits sur une liste électorale. Résultat : beaucoup n'étaient pas au fait du nouveau système d'inscription sur les listes.
"Bonjour madame, c'est la préfecture. Vous êtes bien inscrite sur les listes électorales ?" Jean-Claude Cuvillier, directeur de la citoyenneté à la préfecture de la Creuse, répète les mêmes mots inlassablement, à chaque personne poussant un caddie. Gilet blanc sur lui et tablette tactile à la main, il peut vérifier en direct si les gens sont bien inscrits pour voter. Il suffit de rentrer ses coordonnées pour que le nouveau système de répertoire électoral unique trouve le bureau de vote correspondant. Avec ce nouveau dispositif, les durées d'inscription sont également allongées. La fin des inscriptions sur les listes électorales est fixée au 7 février, et non plus au 31 décembre.
"Bien sûr que je suis inscrite sur les listes, depuis que j'ai 21 ans !" Pour Marie-Claude, le vote, c'est sacré. Pas besoin de vérifier, elle est certaine d'être inscrite pour voter. "C'est un acte civique très important", affirme-t-elle, l'air convaincu. Fabienne, son sac de courses dans les bras, n'est en revanche pas du tout séduite par l'opération. "Ce n'est pas un oubli, c'est un vrai choix de ne pas m'inscrire sur une liste électorale. Je n'ai plus envie de voter. J'ai tellement été déçue par le passé que je ne veux plus m'engager là-dedans."
Cibler les jeunes
Outre cet acte citoyen revendiqué, la plupart des oublis sont dus à un déménagement récent. C'est notamment le cas de Charlotte, qui vient d'arriver à La Souterraine. "Parmi toutes les démarches à effectuer quand on change de logement, on pense rarement à s'inscrire sur les listes électorales de son nouveau lieu de résidence", avoue-t-elle. "Et pourtant, il n'y a rien de compliqué. Il faut fournir beaucoup de papiers mais en même temps, on doit déjà les sortir pour le déménagement. Donc autant faire d'une pierre deux coups", estime la jeune femme de 32 ans, qui avoue avoir cru que la date butoire pour l'inscription sur les listes était dépassée.
Beaucoup de jeunes sont dans son cas, souvent par manque d'information. Cette sensibilisation de la préfecture doit donc les viser en priorité, selon Jean-Claude Cuvillier. "La plupart du temps, ce sont eux qui ne savent pas comment faire ou jusqu'à quand ils peuvent s'inscrire. Quand on est jeune, on ne pense pas à s'inscrire sur une liste électorale au moment de quitter le domicile familial. Ce sont souvent de jeunes actifs, qui sont hyper-connectés et reçoivent plein d'informations en même temps. Donc souvent, ils zappent."