À Sète, le Stern, voilier écolo, largue les amarres pour un tour du monde
Un voilier construit à Sète à partir de matériaux recyclables prend le large ce samedi 27 mars pour un tour du monde de 50.000 km. Un voyage en une dizaine d'étapes, à la rencontre des peuples victimes du réchauffement climatique.
Le Stern va quitter le port de Sète ce samedi 27 mars à midi pour un tour du monde. Ce petit voilier de sept mètres de long a été conçu par l'association Déferlante Océane, avec près de 100% de matériaux recyclables. Projet baptisé EcoTransat, dont le but est de montrer que l'on peut naviguer sans polluer pour autant.
Nouvelle aventure
"Ça y est, fin prêts... Enfin ! s'exclame Gilles Melon, l'initiateur du projet et skipper à bord. C'est l'aboutissement de plusieurs années de travail puisque la construction du bateau a commencé en 2014. Il a fallu tout faire de A à Z, on est parti de rien du tout. Donc là on est très contents. C'est le début d'une autre aventure."
Réfugiés climatiques
Ils se donnent 11 mois pour boucler ce tour du monde avec trois grandes escales, pour rencontrer des réfugiés climatiques. Première étape : les San Blas, habités par le peuple des indiens Kunas, un territoire Panaméen. "Ce sont des îles au ras de l'eau, qui sont en danger à cause de la montée des océans.
Donc l'idée, c'est de témoigner, dénoncer et sensibiliser les personnes ici en Occident sur nos modes de vie. Eux, ils n'ont pas beaucoup pollué, mais doivent quitter la terre de leurs ancêtres. C'est catastrophique."
Autres étapes : l'état des Kiribati dans le Pacifique où la population a dressé des digues de fortune pour se protéger et a acheté des terres en vue de son exil. Enfin les Maldives dans l'océan Indien.
"Ils n'ont pas beaucoup pollué mais doivent quitter la terre de leurs ancêtres." Gilles Melon, navigateur
Documentaire
Une chaîne YouTube sera créée pour faire partager les navigations, les traversées, le passage des principaux canaux . Partager aussi les rencontres faites lors des différentes escales avec les peuples subissant la montée des eaux due au réchauffement climatique. Au retour, un documentaire complet sera réalisé avec une équipe de professionnels.