CARTE - Quelle est la qualité de l'eau du robinet en Centre-Val de Loire ?
L'Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire vient de communiquer son bilan sur la qualité des eaux distribuées dans l'ensemble de la région. Pour 2018, si la qualité des eaux est "globalement satisfaisante", il existe des disparités géographiques dues aux nitrates et aux pesticides.
Centre-Val de Loire, France
L'eau de votre robinet est-elle de bonne qualité ? Comme chaque année, l'Agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire publiait en ce début novembre, son bilan de la qualité des eaux distribuées dans toute la région. Pour 2018, l'ARS a réalisé plus de 13.000 prélèvements et analyses qui montrent que la qualité des eaux est "globalement satisfaisante". Mais des "disparités géographiques" ont été relevées et elles sont les mêmes qu'en 2017. Ainsi, certains territoires comme le nord du Loiret et le sud-est de l'Eure-et-Loir sont touchés par des problèmes de qualité liés aux nitrates et aux pesticides, ainsi qu'aux perchlorates et au sélénium.
Une eau de bonne qualité bactériologique
Selon les analyses de l'ARS, en 2018, 97% de la population régionale a bénéficié d’une eau de bonne qualité bactériologique, c'est à dire dont le taux de conformité des analyses était supérieur à 95%. Par ailleurs, 3% de la population régionale a été desservie par une eau dont le taux de conformité était compris entre 70% et 95%.
22.848 habitants ont consommé une eau non conforme en nitrates
L'année dernière, 22.848 habitants, soit 0,9 % de la population du Centre-Val de Loire a consommé une eau dont la teneur moyenne en nitrates a dépassé 50 mg/l. Le département d’Eure-et-Loir reste, comme les années précédentes, le département le plus concerné de la région. En dix ans, le nombre d'habitants desservis par une eau non conforme en nitrates a été divisé par quatre en Centre-Val de Loire.
Des dépassements récurrents en pesticides pour plus de 400.000 habitants
En région Centre-Val de Loire, en 2018, 16,7 % de la population soit 434.707 habitants, a été alimentée par de l'eau qui a présenté des dépassements récurrents en pesticides (plus de 30 jours dans l'année). Les départements du Loiret, d’Eure-et-Loir et de Loir-et-Cher sont les départements les plus concernés. L'ARS module ce constat puisque, depuis le début de l’année 2018, la recherche de nouvelles molécules, issues notamment de la dégradation d'herbicides, a entraîné une hausse sensible des non conformités (sans nécessité de restriction de l’usage de l’eau).
Des restrictions en cas de non conformité
Concernant d'autres substances analysées, comme le chlorure de vinyle monomère présent dans les conduites en PVC posées avant 1980 (3,6% de non conformité pour les eaux distribuées dans la région), le sélénium qui concerne 23.904 habitants, soit 0,9 % de la population régionale ou encore les perchlorates présents dans les analyses de plusieurs unités de distribution dans le nord du Loiret et le sud-est de l'Eure-et-Loir, l'ARS a mis en place des recommandations voir des restrictions de consommation dans les secteurs concernés. Pour en savoir plus, le détail de ce bilan est disponible sur le site de l'ARS Centre-Val de Loire.