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1.800 mètres carrés de végétation rasée à Cavaillon pour un immeuble, les habitants disent non

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Un collectif d'habitants du chemin de la Planque à Cavaillon s'oppose à la construction d'une résidence de trois étages comprenant 36 logements. D'après le collectif, le promoteur va raser 1800 m² de végétation.

Derrière cette maison se cache 1800 m² de végétation que les habitants veulent protéger. Derrière cette maison se cache 1800 m² de végétation que les habitants veulent protéger.
Derrière cette maison se cache 1800 m² de végétation que les habitants veulent protéger. © Radio France - François Breton

À Cavaillon (Vaucluse), la résistance s'organise contre un projet immobilier au chemin de la Planque. Un promoteur a repéré un terrain inhabité depuis plus d'une dizaine d'années. Il veut y faire construire une résidence de trois étages, comprenant 36 logements. Le permis de construire a été validé par la mairie.

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Aujourd’hui, le terrain de 1.800 m² abrite plusieurs séquoias et cèdres âgés de 70 ans pour certains. "C'est le poumon vert du quartier, explique Jacques. Il y a une belle biodiversité, aussi bien en terme de végétation que d'animaux. Il y a des écureuils roux, des hérissons, des chouettes hulottes." 

"C'est incroyable, on est à dix minutes du centre-ville et on est en pleine nature", ajoute Jean-Paul, un voisin de la parcelle. Cet espace sera rasé pour permettre la construction de la résidence. Un crève-cœur pour les habitants, qui ne voient que des inconvénients à ce projet.

Problèmes de tranquillité et de sécurité

Depuis sa terrasse baignée de soleil, Annie à une vue directe sur les 1.800 m² de végétation. Une fois la résidence construite, elle aura vu sur un mur de plus de 10 mètres de haut. "J'en suis malade, confie-t-elle. Cette résidence, ce sera un peu la verrue du quartier." Les habitants les plus proches de la résidence auront des vis-à-vis directs avec les futurs logements. "Nous allons perdre notre intimité, la maison va perdre de sa valeur", détaille Annie.

Une école maternelle et une école primaire sont installées de chaque côté de la résidence. Le matin et le soir, le quartier est donc envahi par les voitures des parents d'élèves venus déposer et récupérer leurs enfants. "Sur 36 logements, on a compté un flux d'une cinquantaine de voitures supplémentaires, détaille Jacques. Ajouter à ce qui existe déjà pour les deux écoles, je n'imagine même pas ce que ça va donner le matin pour les parents et les enfants qui sont à pied."

Le terrain permet aussi de drainer l'eau lors des intempéries. Le promoteur a bien prévu des réservoirs pour contenir l'eau, mais les habitants estiment qu'ils sont trop petits et craignent l'inondation de leur maison. Ils veulent donc faire annuler le permis de construire de la résidence. Pour eux, le terrain inhabité pourrait être transformé par la municipalité en un parc pour les enfants des écoles, avec un potager par exemple. Contactée, la mairie n'a pas souhaité s'exprimer sur le dossier.

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