Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Ce qu'il faut savoir sur la COP26 qui s'ouvre ce dimanche 31 octobre à Glasgow en Écosse

- Mis à jour le
Par

La COP26, la 26e édition de la conférence des parties (COP) sur le climat, s'ouvre à Glasgow en Écosse (Royaume-Uni) ce dimanche 31 octobre. 197 pays et organisations régionales, sont attendus. Voici ce qu'il faut savoir sur cette nouvelle conférence mondiale sur le climat.

Manifestation de la jeunesse pour le climat à Milan (Italie), le 1er octobre 2021. Manifestation de la jeunesse pour le climat à Milan (Italie), le 1er octobre 2021.
Manifestation de la jeunesse pour le climat à Milan (Italie), le 1er octobre 2021. © AFP - MIGUEL MEDINA

C'est le "dernier espoir" pour empêcher une hausse incontrôlée des températures : face à l'urgence et aux enjeux, la conférence sur le climat COP26 débute ce 31 octobre à Glasgow (Écosse). Présidée par le Royaume-Uni, pays hôte, elle doit durer 13 jours et s'achèvera le 12 novembre 2021. Initialement prévu pour novembre 2020, ce sommet qui réunit les dirigeants issus de 197 pays et organisations régionales, ainsi que des entreprises et des experts, avait été repoussé en raison du Covid-19. Six ans après l'Accord de Paris sur le climat, intensifier les efforts contre le réchauffement climatique est devenu vital avertissent les scientifiques, qui doutent que le monde parvienne à contenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle.

Publicité
Logo France Bleu

Quel est le programme ?

Les chefs d’État et de gouvernement s'exprimeront une première fois les 1er et 2 novembre pour évoquer les nouveaux engagements de leurs pays respectifs, puis les 9 et 10 novembre. Entre ces deux temps forts, les parties discuteront, échangeront et négocieront. Les États-Unis, la Chine, l'Inde, le Brésil, l'Allemagne ou la France, mais également l'Union européenne, seule organisation régionale à avoir ratifié la Convention climat, sont notamment attendus. La reine Elizabeth II, 95 ans, a renoncé à être présente "sur avis médical" mais elle doit s'adresser aux délégués en vidéo. Ces discussions "sont la dernière grande opportunité de reprendre le contrôle" du climat, ont averti les organisateurs. 

En parallèle des négociations officielles, associations et membres de la société civile organiseront une série d'événements, de débats et de conférences, ouverts au public.

La COP26 sera présidée par Alok Sharma, 54 ans, ex-secrétaire d'État britannique aux Affaires, à l'Énergie et à la Stratégie industrielle. Ce dernier a déjà invité les "leaders mondiaux" à "honorer les promesses faites à Paris il y a six ans (lors de la signature de l'Accord de Paris)" , visant à limiter à +1,5°C le réchauffement de la planète par rapport à l'ère pré-industrielle. "Si nous n'agissons pas immédiatement, nous ne pourrons plus respecter cette limite de 1,5°C" a-t-il insisté, "Paris a promis, Glasgow doit tenir".

Quels sont les enjeux ?

Le sommet de Glasgow ne vise pas la signature d'un nouveau traité, mais à renouveler et intensifier les efforts contre le réchauffement climatique via les "contributions déterminées au niveau national" (NDC), ces feuilles de route de réduction des émissions prévues par l'Accord de 2015.

Il y a six ans, les pays signataires s'étaient engagés à soumettre des ambitions climatiques plus ambitieuses d'ici le 31 juillet 2021 pour limiter le réchauffement à 1,5°C à l'horizon 2100. Mais à la date butoir, 113 parties sur 191 seulement avaient soumis de nouvelles contributions climatiques (NDC). Et malgré les nouveaux engagements de plus de 120 pays enregistrés au 30 septembre, l'écart avec ce qui serait nécessaire pour respecter l'Accord de Paris "reste important", selon un rapport rendu public mardi 26 octobre par le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). En effet, certains grands pays émetteurs, comme la Chine ou l'Inde, n'ont pas encore déposé leurs contributions.

Autre enjeu majeur au programme de cette COP26 : le financement de la transition énergétique des pays les plus pauvres. En 2009, les pays riches, responsables historiques du réchauffement climatique par leurs émissions de gaz à effet de serre, s'étaient engagés à allouer chaque année 100 milliards de dollars (86 milliards d'euros) pour financer cette transition. Mais cette promesse n'est toujours pas tenue : selon l'OCDE, en 2019, autour de 79 milliards de dollars (68 milliards d'euros) ont été débloqués.

Les parties devront enfin s’accorder sur des détails techniques de l’Accord de Paris : les règles des marchés carbone et le cadre de transparence.

Des engagements insuffisants, vers un réchauffement de +2,7°C

D'après l'ONU, les engagements de réduction d'émissions de gaz à effet de serre devraient être plus de sept fois plus ambitieux pour espérer limiter le réchauffement à +1,5°C. Les promesses gouvernementales les plus récentes "réduisent les projections d'émissions pour 2030 de 7,5%, alors que (une baisse de) 30% serait nécessaire pour +2°C et 55% pour 1,5°C". En clair, "le monde aurait besoin de sept fois plus d'ambition pour maintenir la trajectoire" vers un réchauffement limité à +1,5°C, a souligné le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres lors d'une conférence de presse le 26 octobre. Et quatre fois plus pour être compatible avec +2°C.

Mais c'est loin d'être le cas : "Nous nous dirigeons toujours vers une catastrophe climatique", a-t-il insisté, remettant en cause un modèle basé sur les énergies fossiles qu'il considère comme l'"arrêt de mort" des économies et notre planète. Les premières "contributions déterminées au niveau national" (NDC) des quelque 200 signataires de l'Accord de Paris menaient la planète vers un réchauffement de +3 ou 4°C. Avec les nouvelles feuilles de route de réduction des émissions, le monde se dirige désormais vers un réchauffement d'au moins +2,7°C estiment les Nations unies.

Encore faut-il que ces engagements soient tenus. Un certain nombre de promesses antérieures n'ont toujours pas été concrétisées. Les pays du G20 notamment ne sont pas sur la voie de respecter leurs précédentes NDC. 

Autre motif d'inquiétude, les concentrations de gaz à effet de serre, facteurs du réchauffement climatique car ils piègent la chaleur dans l'atmosphère, ont atteint l'an dernier des niveaux records selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU. Malgré un recul temporaire des nouvelles émissions, le ralentissement de l'économie imposé par la pandémie de Covid-19 "n'a pas eu d'incidence perceptible" sur le phénomène. Or les États n'ont pas saisi l'occasion des plans de relance pour accélérer la transition verte, avec seulement 17 à 19% de ces investissements susceptibles de réduire les émissions.

Climat : la COP26, du 31 octobre au 12 novembre 2021 à Glasgow © Visactu

Ma France : Mieux vivre

Après vous avoir interrogés sur les "économies d'énergie", nous avons choisi de nous intéresser à vous, via cette nouvelle consultation citoyenne, lancée avec Make.org . Que faites-vous ou que voudriez-vous faire pour améliorer la qualité de votre quotidien, de votre vie même ? Bien-être, activités physiques, alimentation, activités créatives, voyages, réorientation professionnelle, changement de vie, valeurs familiales, etc. : partagez avec les autres vos bonnes idées, actions et réflexions.

L'info en continu

Publicité
Logo France Bleu