Centrale nucléaire de Penly : redémarrage maintenu malgré l’incident de niveau 2
L’ASN (autorité de sureté nucléaire) signale un incident de niveau 2 à la centrale nucléaire de Penly, près de Dieppe. Des composants électriques défectueux sont en cause sur le réacteur n°2 actuellement en maintenance. Le redémarrage n’est pas compromis précise le directeur de la centrale.

C’est un événement significatif sur l’échelle INES relevant les manquements dans le nucléaire. L’ASN a attribué le niveau 2 (sur sept paliers) à l’incident constaté le 18 décembre dernier à la centrale nucléaire de Penly (Seine-Maritime). Un défaut a été relevé sur vingt-huit contacts d’insertion installés en août dernier, peu après la mise à l’arrêt du réacteur n°2 pour une maintenance programmée. Ces pièces actionnent des pompes pour commander les systèmes de secours en cas d’accident, en particulier les circuits de refroidissement. Or le contrôle de la température est l’un des piliers de la sûreté d’un réacteur.
Ces « interrupteurs » défectueux ont été fabriqués par Schneider Electric et appartiennent au même lot. « Notre fournisseur cherche l’origine de la défaillance et je ne connais pas l’avancée de ces recherches » précise Stéphane Rivas, le directeur de la centrale, qui maintient toutefois sa confiance envers le fabriquant : « Les nouvelles pièces sont fournies par Schneider, une entreprise qualifiée et mondialement réputée. Mais ces pièces ont fait l’objet d’un contrôle renforcé ».
La défaillance a été constatée le 18 décembre dernier, soit dix jours avant le redémarrage du réacteur n°2. « Le calendrier n’est pas modifié » dit Stéphane Rivas, avant de reconnaître que « l’incident nous percute. Il nous rappelle qu’il faut être humble et vigilant sur tout. Que rien n’est anodin ». La centrale de Penly atteindra l’an prochain le cap des trente ans d’exploitation.