Chèvres sauvages du Tarn : la Fondation Brigitte Bardot à la rescousse
Sollicitée par le maire de Montredon-Labessonnié, la Fondation Brigitte Bardot va apporter son aide, pour prendre en charge le troupeau de chèvres qui divague sur la commune depuis plusieurs mois.
Une solution est en passe d'être trouvée à Montredon-Labessonnié. Voilà plusieurs mois qu’un troupeau de chèvres erre en totale liberté dans les bois et les champs de la commune. Une dizaine de bêtes au départ, abandonnées par un éleveur, qui ont depuis fait des petits, et sont devenues sauvages. Elles sont désormais une centaine.
Désemparé, le maire Jean-Paul Chamayou a pris un arrêté pour les abattre, et attendait une action des services de l’Etat. Les chèvres ont multiplié les dégâts dans les sous-bois, et sur certaines parcelles agricoles.
L’histoire a pris un écho médiatique considérable, à la grande surprise de l’élu, qui ne veut plus qu’on l’appelle pour en parler.
Mais entre temps, Jean-Paul Chamayou a écrit à la Fondation Brigitte Bardot le 18 mars dernier pour demander de l’aide, "en tant que dernier espoir". La Fondation lui a répondu, par un courrier daté du 22 mars : "rien n'est impossible, dès lors qu'il y a une volonté commune".
L’association va venir sur place pour essayer de trouver une solution. L’idéal serait de les capturer, même si ce n’est pas facile, pour les déplacer ensuite dans une ferme partenaire. Castrer les mâles, aussi, pour éviter la reproduction.
Une solution alternative à l'abattage
"Il y a des solutions" explique Christophe Marie, le directeur adjoint de la Fondation Brigitte Bardot. "Et ce qui est intéressant pour ces chèvres du Tarn, c'est que le maire est ouvert à la discussion, ce qui n'est pas toujours le cas. Parce que certains maires prennent des arrêtés d'abattage et ne veulent pas revenir dessus. Ce n'est pas le cas ici, et j'espère qu'on va pouvoir s'entendre."
L"e maire est ouvert à la discussion, ce qui n'est pas toujours le cas."
Le porte-parole de la Fondation estime aussi qu'en apportant "une solution mieux acceptée par la population, tout le monde y gagne. Sachant que des tirs sur des groupes de chèvres, il n'y a rien de pire. Parce que les chasseurs ne pourront pas tuer les cent chèvres, et ne vont faire que disperser le groupe, qui pourra prendre encore plus d'espace, et se reproduire, etc."
La Fondation Brigitte Bardot précise qu'elle intervient "régulièrement dans des situations analogues". Plus de 500 chèvres figurent dans les 6.000 animaux de ferme actuellement sous la protection de l'association.