Chiffre du jour : 100.000 mètres cubes de graviers vont être réintégrés dans la Durance
Gros plan sur la Durance à l'occasion de la journée des zones humides. Le syndicat mixte qui gère la rivière s'apprête à réaliser une opération inédite. Cet été, il va déplacer dans la Durance 100.000 mètres cubes de graviers et de galets, pour un fonctionnement plus naturel du cours d'eau.
Un cours de géographie, de SVT et de géologie dans le chiffre du jour. France Bleu Vaucluse vous parle de la Durance à l'occasion de la journée des zones humides, tous ces milieux naturels où l'eau prédomine. Le syndicat mixte de la Durance se lance dans un projet inédit, pour préserver la rivière. Ça s'appelle la "recharge sédimentaire".
Remettre les galets et les graviers là où ils étaient
On vous explique, c'est très simple. Historiquement, la Durance est une rivière en tresse. Si on la regarde depuis le ciel, on découvre en effet des bras d'eau intercalés avec des bancs de sable et de gravier, qui sillonnent, se rejoignent, se séparent à nouveau, comme une tresse. Mais au fil des crues régulières, la Durance a perdu cet aspect "tressé". C'est là qu'intervient le syndicat mixte de la Durance. Il va réinjecter tous les galets rejetés en bord de Durance, ou plus loin, dans le cours d'eau, mais aussi le sable et les graviers. 100.000 mètres cubes vont ainsi être déplacés, soit l'équivalent de 10.000 camions de chantier remplis de graviers. Tout ça sera réalisé cet été, sans aucun apport de matériaux extérieurs.
Cette opération va permettre à la rivière de retrouver un fonctionnement plus naturel. Elle va favoriser la biodiversité, tant de la faune que de la flore. Puisque le cours d'eau sera moins figé, plus vivant, des espèces plus nombreuses viendront s'y installer. Ça permet aussi d'anticiper les futures crues puisque l'eau s'écoulera à l'avenir plus facilement. Voilà pour la "recharge sédimentaire", ou comment l'homme intervient sur la nature, pour l'aider et pour une fois pas pour la détruire.