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Climat : le niveau et la température des océans montent de plus en plus vite
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) lance ce mercredi une alerte sur les impacts du réchauffement climatique sur l'océan et la cryosphère. Si rien n'est fait, le niveau des eaux pourrait notamment croître de 1,10 mètre à la fin du 21e siècle.

Victimes du réchauffement, les océans et les zones gelées dépérissent à grande vitesse, menaçant des pans entiers de l'Humanité qui doit réduire au plus vite ses émissions de CO2 pour limiter les dégâts, avertit mercredi un rapport alarmant du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec).
Le niveau des eaux monte deux fois plus vite qu'au siècle dernier
Aujourd’hui, d’après le Giec, le niveau des mers et océans monte de plus en plus vite. Les glaciers, la couverture neigeuse des hautes montagnes du monde entier et le permafrost des régions polaires ont tous décliné au cours des dernières décennies. En Arctique, on assiste à une réduction de la banquise sans précédent depuis 1.000 ans, qui pourrait être irréversible. Selon le Giec, la fonte des glaces de l'Arctique et de l'Antarctique fait monter le niveau de la mer de 3,6 millimètres par an, soit deux fois plus vite qu’au 20e siècle, qui a vu le niveau de la mer augmenter de 15 cm, à raison de 0,7 mm chaque année.
Cette montée des eaux est partie pour durer encore plusieurs siècles, d'après les prévisions des experts. Si rien n'est fait, à la fin du 21e siècle, le niveau des eaux pourrait croître jusqu'à 1,10 m. Selon le pire des scénarios le niveau des eaux pourrait augmenter jusqu'à 5 m en 2300, ce qui entraînera des répercussions sur les événements climatiques. Le rapport estime que des phénomènes d'inondations ou de submersion marine qui n'avaient lieu que tous les siècles auraient désormais lieu tous les ans. En respectant l'accord de Paris conclu en 2015 lors de la COP21, l'augmentation du niveau des eaux serait toutefois contenue entre 30 et 60 cm.
Un réchauffement qui asphyxie les océans
L'autre phénomène qui touche les mers et les océans, c'est le réchauffement des eaux. Ce dernier a doublé depuis 1982, et découle du réchauffement climatique dans son ensemble , les océans jouant le rôle d'éponge qui absorbent la chaleur supplémentaire générée par le CO2 produit par les Hommes. Quant aux températures du permafrost, elles n’ont jamais été aussi élevées. Sa fonte va continuer de relarguer dans l'atmosphère d'énormes quantités de CO2 et de méthane, mais aussi du mercure jusqu'ici piégé dans le sol, ce qui provoquera - et provoque déjà - des problèmes de pollution de l'eau.
Ainsi réchauffés, les océans arrivent à saturation, s'acidifient et produisent moins d'oxygène et moins de poissons. On pourrait perdre 15% de la production de biomasse de l'océan et pêcher jusqu'à 26% de poissons en moins qu'actuellement, sans compter que ce phénomène pousse les espèces à remonter vers les pôles, laissant les pays subtropicaux sans ressources.
Il est encore temps de réagir, selon les experts
Les experts rappellent que ces écosystèmes aquatiques jouent un rôle essentiel pour la vie sur Terre. Les glaciers nous apportent de l’eau potable, l’océan fournit 50% de l’oxygène atmosphérique et permet de réguler le climat en captant le CO2 et en absorbant la chaleur liée aux émissions. Il est également source d’alimentation et revenus pour plus de 800 millions de personnes. Selon le rapport, plus d'un milliard de personnes vivront d'ici le milieu du siècle dans des zones côtières peu élevées particulièrement vulnérables aux inondations ou à d'autres événements météo extrêmes amplifiés par la montée du niveau de la mer et le dérèglement climatique.
Le Giec plaide donc, une nouvelle fois, pour que soit respecté l'accord de Paris et pour limiter le réchauffement en dessous de deux degrés, afin de pouvoir garder une chance de gérer les conséquences de ce changement climatique et de préserver l'océan et les glaciers sur terre.
Des promesses "trop faibles"
Ce rapport adopté par les 195 Etats membres du Giec, est le quatrième opus scientifique de l'ONU en un an à tirer la sonnette d'alarme sur les impacts du dérèglement climatique, et à pointer des pistes vers les façons d'y remédier ou au moins les limiter. Mais malgré le constat sans appel de la science et la mobilisation de millions de jeunes dans les rues du monde entier la semaine dernière, les dirigeants mondiaux réunis à New York lundi n'ont pas été à la hauteur des engagements nécessaires, accusent les défenseurs de la planète.
"Avec ces faibles promesses des Etats, nous avons probablement plus de chance de faire sauter la banque au casino de Monte-Carlo que de limiter le réchauffement à +1,5°C", a commenté Stephen Cornelius, de WWF. Les engagements internationaux actuels, s'ils étaient respectés, conduiraient en effet à un monde à +3°C.
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